Effectuée directement sur le chantier à l’aide d’un portique robotisé, l’impression 3D des murs de façades et intérieurs sur 3 niveaux s’est terminée fin juin 2025 pour une livraison prévisionnelle du projet au premier trimestre 2026. Initialement prévue pour durer 50 jours effectifs, cette phase d’impression s’est finalement achevée en 34 jours seulement. Cette prouesse vient confirmer tout le potentiel de cette technique innovante de construction, qui permet à la fois de réduire les délais de construction mais aussi d’améliorer les conditions de travail sur le chantier, ici confié à l’entreprise générale Demathieu Bard Construction.
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L’encre utilisée TectorPrint a été spécifiquement adaptée par Holcim afin d’en faire un véritable béton imprimable (et non un mortier) de classe de résistance C40/50 - XF1 - XC0, renforcé par des macro-fibres synthétiques pour un comportement structurel ultime, ainsi que par des micro-fibres synthétiques offrant une résistance au feu supérieure des éléments imprimés. Ce béton s’inscrit dans la gamme ECOPact de bétons bas carbone d’Holcim qui permet une réduction des émissions CO₂ d’au moins 30 %, par rapport à un béton traditionnel. Formulé à partir du ciment bas carbone ECOPlanet, il a été confectionné directement sur site.
Outre la réduction des délais de construction, plusieurs objectifs initialement fixés ont été atteints : diminution des déchets et des nuisances pour les riverains, mais aussi d’utilisation de matière (béton) à hauteur de 10 % comparé à un chantier traditionnel. Fort de ce succès, ViliaSprint² entend s’imposer comme référence pour d’autres projets à venir et ouvre la voie à l’industrialisation d’un procédé constructif innovant, qui doit permettre, à terme, de construire à prix maîtrisé plus de logements, plus rapidement.
Si le bailleur social n’en est pas à son coup d’essai (il avait dévoilé en 2022 cinq maisons dont les murs avaient été imprimés en 3D), Plurial Novilia repousse encore davantage les limites de l’impression 3D béton. Et pour cause, dévoilé en septembre 2022 et imaginé par Hobo Architecture, ViliaSprint² incarne une innovation majeure à l’échelle européenne. Avec une largeur moyenne de 10 mètres, une longueur de 30 mètres et une hauteur de 9 mètres, il deviendra sans conteste le plus grand immeuble d’appartements imprimé en 3D du continent. Chaque étage offrira une surface brute de 300 m², totalisant ainsi 800 m² habitables pour l’ensemble des 12 logements. Avec l’utilisation de matériaux biosourcés et géosourcés innovants tels que la perlite (fournie par Knauf) - distribuée pour la première fois en France - et le bois (employé pour la structure portante des balcons de l’immeuble), ViliaSprint² s’inscrit parfaitement dans une démarche architecturale harmonieuse, privilégiant l’utilisation du « bon matériau au bon endroit ».
En complément de 500 m² de panneaux photovoltaïques, le système de production énergétique retenu est constitué d’une pompe à chaleur collective qui produira l’eau chaude sanitaire et le chauffage. Les études d’ensoleillement en vue de l’optimisation des apports naturels en énergie solaire du professeur Timo Leukefeld, expert allemand de l’autonomie énergétique des bâtiments, ont permis d’optimiser l’implantation du bâtiment afin de tendre vers une autonomie globale du projet à hauteur de 60 %. Ainsi, le bilan carbone du projet lui permet d’être conforme au palier 2025 de la RE2020.