A titre d’exemples, les prix de l’acier ont doublé et les tarifs des transports maritimes de la Chine vers l’Europe ont été multipliés par sept en deux mois. Ceci a entraîné une forte hausse des coûts et une baisse significative de la disponibilité des ossatures métalliques, indispensables à la mise en oeuvre des ouvrages en plaques de plâtre. De même, depuis le premier confinement, la demande de papier et carton, nécessaire aux expéditions des produits commandés sur Internet, n’a cessé de croître impactant coût et disponibilité de cette matière première utilisée dans la fabrication de ces plaques. Enfin, combinée à ces phénomènes qui persistent, la demande très forte du marché de la construction dans le cadre de la relance économique induit une raréfaction de tous les matériaux de base et donc leur renchérissement. En conséquence, le Syndicat National des Industries du Plâtre (SNIP) redoute un fort impact négatif sur son activité. Pour pallier ce problème, le SNIP préconise de reconsidérer les clauses de prix fermes et non révisables imposées dans certains contrats commerciaux, pour y substituer des devis à date de validité limitée. Cette pratique, déjà adoptée dans la plupart des secteurs économiques, est adaptée à la volatilité des cours constatée dans le secteur des matériaux de construction. Christine Muscat, Président du SNIP, précise : « Il est indispensable d’alerter sur la situation actuelle. La filière du plâtre mais également tout le secteur du bâtiment, risquerait de se trouver durement et longuement touchés si aucune réponse forte et adaptée n’est apportée. Nous, acteurs du bâtiment, appelons à une prise de conscience de la part des décideurs politiques, afin de protéger un pan entier de l’industrie nationale française ».
PUBLICITÉ