A l’initiative de Sylvie Faure, Présidente Régionale du Groupe Femmes FFB, plus de 40 femmes du bâtiment d’Auvergne-Rhône-Alpes et d’autres régions se sont réunies afin d’échanger sur la position du chef d’entreprise face à la crise sanitaire.
Au printemps dernier, le bâtiment a connu un coup d’arrêt fort et brutal, provoquant de nombreuses inquiétudes et situations inédites pour les chefs d’entreprises. Lors de cette période difficile, le bâtiment a su rebondir vite et fort, démontrant toute sa faculté à s’adapter et sa résilience. Le bâtiment a d’ailleurs été la première branche à s’organiser, avec la création du premier guide de préconisations sanitaires de branche. Cette rencontre (22 mars dernier) a permis d’échanger sur les situations vécues et pratiques mises en œuvre. L’objectif défini par la présidente Sylvie Faure : «une prise de parole libérée et décomplexée, sans jugement, ni posture ou concours de bonnes solutions face à ce phénomène inédit. L’idée est de rester positif et volontariste». Deux questions ont rythmé les échanges : comment augmenter la capacité de résilience du chef d’entreprise ? Comment mobiliser et manager ses équipes dans cette période inédite et incertaine ? Deux tables rondes, avec la participation de femmes chefs d’entreprise du bâtiment et de l’industrie : Anne-Sophie Panseri, présidente de Maviflex [Fermeture industrielle, 150 salariés, Décines-Charpieu (69)], Sylvie Guinard, présidente de Thimonnier [Solutions d’emballage, 80 salariés, Ecully (69)], Karine Druguet, dirigeante de Druguet Frères [Plâtrerie-peinture, 20 salariés, Montrevel-en-Bresse (01)], Marie-Hélène Pons, dirigeante de Sogics [Génie climatique, 50 salariés, Saint-Martin-d’Hères (38)] et avec les éclairages de Laure Chanselme (psychologue du travail) et Pierre Drelon (sociologue et spécialiste en management), en présence de Philippe Lansard, président de la FFB Auvergne-Rhône-Alpes. Si les situations vécues ont été différentes, toutes s’accordent à dire que les salariés ont démontré une vraie implication. «Nous avons beaucoup communiqué avec nos équipes, et il y avait une vraie implication de leur part pour respecter les règles sanitaires et s’organiser », précise Karine Druguet. Sylvie Faure, DRH de l’entreprise de gros-œuvre Chazelle [150 salariés - Saint-Etienne (42)] souligne un «vrai investissement des collaborateurs, qui ont été porteurs de solutions. Une cohésion est née, c’est un vrai point positif».