La signature d’une « Charte de bonnes pratiques » pour améliorer la sécurité dans le maniement du béton prêt à l’emploi (BPE) et sa qualité, a eu lieu sur l’Ile de la Réunion, initiée par le Collège de l’Ile de la Réunion, et rassemblant les acteurs locaux du SNBPE (Syndicat national du béton prêt à l’emploi), de l’Unicem, la Capeb et la FRBTP.
En raison de ses performances physiques et de sa durabilité, le béton est un matériau de prédilection et incontournable dans les nombreux domaines de la construction. Le Béton Prêt à l’Emploi est un mélange homogène de granulats, de ciment et d’eau en proportions différentes selon le type de béton souhaité. Il est livré à l’état liquide sur les chantiers par des « camions toupies ». Afin que le produit conserve toutes ses qualités et que son maniement soit effectué en toute sécurité, il convient d’appliquer un certain nombre de recommandations, voire d’obligations. La Charte des bonnes pratiques, par laquelle s’engagent producteur-fournisseurs, utilisateurs mais aussi prestataires intermédiaires, définit le bon usage du BPE. Afin de s’assurer de la qualité du BPE, la charte énonce les principaux critères à respecter depuis le départ du site de production jusqu’à son utilisation sur le chantier, notamment le choix du bon béton, l’interdiction des ajouts d’eau dans la toupie, le malaxage à grande vitesse avant le déchargement ou encore les contrôles, par du personnel qualifié, de résistance et de consistance du matériau. Le transport et la vidange du camion-toupie sont des opérations à risque qui, si elles ne sont pas pratiquées dans les règles, peuvent occasionner des accidents du travail. La sécurité étant une priorité des organisations signataires, cette charte énonce les points prioritaires à respecter au regard de la sécurité des collaborateurs : l’assistance aux chauffeurs lors de chantiers avec des accès délicats, le port des EPI (Équipements de protection individuels), l’interdiction aux chauffeurs de manipuler les bennes, les prescriptions lors de pompage aux abords de lignes aériennes ou encore les interdictions de surcharge des camions-toupies ou leur recharge si du béton venait à rester dans les bennes de déchargement. Il est également recommandé, dans la mesure du possible, la mise en place sur le chantier d’une aire de lavage pour les camions et les pompes à béton.