Alors qu’un tiers des entreprises du CAC 40 ont annulé leurs dividendes 2020 versés au titre de l’année 2019, que ce soit pour conserver de la trésorerie ou respecter les consignes gouvernementales, Vinci vient d’approuver, lors de son assemblée générale tenue hier, la distribution d’un dividende de 2,04 euros par action. Malgré la crise sanitaire, son carnet de commandes est à son plus haut historique.

Un acompte de 0,79 euro ayant été versé en novembre dernier, le solde de 1,25 euro sera versé le 16 juillet. Les actionnaires pourront choisir un versement en numéraire ou en actions nouvelles au prix de 78,71 euros par action. Initialement, le dividende devait s’élever à 3,05 euros par action, mais le Conseil d’administration a décidé en mai dernier de le diminuer pour mieux faire face à la crise économique déclenchée par la pandémie de coronavirus.

Le géant du BTP, qui emploie 222 000 personnes dans une centaine de pays et a réalisé un chiffre d’affaires de 48,1 milliards d’euros en 2019, a prévenu que son chiffre d’affaires et ses résultats 2020 seraient en effet « très significativement impactés » par la crise sanitaire, malgré un carnet de commandes à son plus haut niveau historique.
 
La plus haute tour de France en construction

Parmi ses différents chantiers en cours, signalons entre autres la construction de son futur siège à Nanterre, mais aussi la nouvelle tour The Link à La Défense, via la filiale Vinci Construction France, dans laquelle Total installera son siège d’ici cinq ans. Conçu par l’agence d’architecture PCA-Stream pour le compte de Groupama, propriétaire du site, le projet The Link, qui se présente sous forme de deux bâtiments reliés par des passerelles, deviendra la plus haute tour de France avec ses 244 mètres.

Notons par ailleurs que Benoît Bazin a été nommé hier administrateur de Vinci pour remplacer Jean-Pierre Lamoure. Diplômé de l’Ecole polytechnique, des Ponts ParisTech et l’IEP Paris, il est également titulaire d’un Master of Science du MIT. Ancien rapporteur au Comité interministériel de restructuration industrielle, il est aussi, depuis début 2019, directeur général délégué du groupe Saint-Gobain, qu’il a rejoint en 1999.