Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Bâtiment - Gros oeuvre > Balard : le QG du ministère de la Défense dans le box des accusés
BÂTIMENT - GROS OEUVRE

Balard : le QG du ministère de la Défense dans le box des accusés

PUBLIÉ LE 27 JANVIER 2020
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Balard : le QG du ministère de la Défense dans le box des accusés
Un procès peu courant s’ouvre ce jour au tribunal correctionnel de Paris. Le marché du ministère de la Défense, à Balard, est accusé de favoritisme et/ou corruption.

Achevé maintenant depuis plusieurs années, le nouveau ministère de la Défense, implanté dans le quartier Balard, a été réalisé d’une main de maître par Bouygues Construction pour un montant de 4 milliards d’euros. Il est malheureusement entâché par des soupçons de corruption, suite à la découverte d’une lettre anonyme datant de septembre 2010, rapelle Libération.

PUBLICITÉ
Dans cette missive, un certain Karim A., ancien salarié de Bouygues et Spie batignolles, propose de fournir des informations confidentielles sur les marchés publics en cours contre rémunération. Et ce, en pleine procédure d’appel d’offres, souligne le quotidien. L’enquête démontre qu’un capitaine au sein du ministère lui a remis des documents sur la procédure d’attribution du marché.

Des informations que ledit Karim. A aurait tenté de monnayer auprès d’un dirigeant de Bouygues Construction, explique Libération. Ce dernier aurait "décliné avant d’en informer sa hiérarchie". Dans son rapport, le juge Tournaire, chargé du dossier, soulignera son étonnement du "fait que personne, au sein d’une multinationale aussi structurée, n’ait cru devoir signaler ces faits au ministère de la Défense et aux autorités judiciaires (...)".

Une perquisition chez Bouygues, mettant à jour un mémo datant de mai 2010, avait permis de statuer que le groupe avait baissé son prix de 100 M€ pour espérer remporter le marché face à Vinci et Eiffage. Si le dirigeant de Bouygues Construction impliqué dans l’affaire avait alors bénéficié d’un non-lieu, le capitaine du ministère avait pour sa part contesté le caractère confidentiel des documents transmis à Karim A.

La Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD) aurait mentionné un "manque de rigueur" avant de rappeler "l’absence d’une violation du secret-défense", relate Libération. Alors que l’avocate du capitaine s’insurge contre l’absence de réaction face à "des pistes plus sérieuses qui crèvent les yeux (...) qui auraient pu conduire à annuler tout le marché", un enquêteur de la DRSD admet sur PV que "si le ministère avait voulu savoir, il nous aurait donné carte blanche. Ce n’était pas le cas. Quelqu’un voulait étouffer l’affaire".

Côté ministère de la Défense, alors dirigé par Jean-Yves Le Drian, on aurait estimé que la justice ne devais pas nécessairement être informée, ajoute Libération.




Le ministère de la défense à Balard - Crédit photo : Laurent ZYLBERMAN
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Des Lynx dans l'armée néerlandaise
Des Lynx dans l'armée néerlandaise
Usman Shuja rejoint le Comité Exécutif de Nemetschek Group
Usman Shuja rejoint le Comité Exécutif de Nemetschek Group
Construire en béton, un choix stratégique face aux incendies
Construire en béton, un choix stratégique face aux incendies
L'Italien Autec révolutionne le boîtier de ses télécommandes
L'Italien Autec révolutionne le boîtier de ses télécommandes
Tous les articles Bâtiment - Gros oeuvre
L'essentiel de l'actualité de la construction
Ne manquez rien de l'actualité de la construction !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS