Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Bâtiment - Gros oeuvre > À Nanterre, un “Archipel” au milieu des Groues
BÂTIMENT - GROS OEUVRE

À Nanterre, un “Archipel” au milieu des Groues

PUBLIÉ LE 16 JANVIER 2020
J.T.
Archiver cet article
À Nanterre, un “Archipel” au milieu des Groues
C’est ce matin que le groupe Vinci a fait visiter à un parterre de journalistes triés sur le volet le chantier quasi achevé de son nouveau siège, implanté dans le quartier en pleine mutation des Groues, à Nanterre. Les fondations du bâtiment sont étroitement imbriquées dans la future gare de Nanterre La Folie, morceau majeur du projet Eole. Une particularité qui constitue certainement son plus grand attrait.

Ce siège conçu par Viguier Architecture, en association avec Marc Mimram Architecture & Associés, s’articule autour de cinq bâtiments abritant 74 000 m2 de bureaux voués à accueillir, en 2021, 4 000 collaborateurs du groupe Vinci. À l’image de son promoteur et investisseur, dont l’équilibre repose sur la diversité et la complémentarité de ses métiers, “L’Archipel” se décompose selon le principe du "un-multiple" : un ensemble dans lequel toutes les entités du groupe pourront exprimer leurs particularités, en formant un tout cohérent. Nul hasard s’il a été pensé comme une série d’îles interconnectées et interdépendantes, reliées les unes aux autres par des passerelles. Cette “porosité” favorsant les flux et les connexions en interne se retrouve aussi à l’extérieur. Les fondations du siège se fondent ainsi dans celles de la future gare Eole de Nanterre La Folie, projet phare de SNCF Réseau participant à la renaissance et au désenclavement du quartier des Groues.

PUBLICITÉ
Un “Jenga” dans le monde réel

Fidèle à sa réputation de technicien de la construction, Vinci n’aura pas choisi le site le plus aisé – une bande de 300 m longeant le boulevard de la Défense et connexe au faisceau ferroviaire – pour construire son nouveau siège. L’emprise étroite oblige l’imbrication de L’Archipel avec la gare de Nanterre La Folie avec tous les défis techniques que cela implique. Cette configuration inédite a imposé un phasage de travaux “à l’envers” : au lieu de construire successivement les infrastructures puis les superstructures des bâtiments, les équipes ont dû réaliser le génie civil du surplomb côté
voies en même temps que les terrassements. Comme un gigantesque jeu de “Jenga” à taille réelle. S’est ajouté à cette coactivité, peu courante à ce stade du chantier, le surplomb des bâtiments B1 et B2 qui reprend une charge très importante, et ne repose que sur 13 poteaux bipodes en "V" inversés. Ces structures fines en béton armé coulé en place ont dû être fondées sur des pieux ancrés profondément dans le sous-sol.

Ouvert aux voyageurs

Dans une volonté de s’ouvrir au monde, à la vie de tous les jours, et au bruissement quotidien des actifs qui feront vivre le quartier des Groues, l’Archipel se veut un passage obligatoire pour les voyageurs usagers du RER E. Outre le bâtiment A qui hébergera l’entrée de la gare, le siège s’avance au-dessus des voies sur 160 m de long et 18,5 m de large, offrant une protection aux quais 3 et 4. Les appuis de cette partie du projet en surplomb des voies prennent une dimension particulière qui illustre l’imbrication de la gare et des bâtiments tertiaires. Ces appuis, constitués en deux "V" inversés articulés en plancher bas du rez-de-chaussée, participent à la fois à créer un lien avec l’espace public et communiquent une identité à la gare. Partie intégrante de la façade des bâtiments depuis la gare, les poteaux en "V" permettent également de concentrer les descentes de charge et de limiter les points d’appuis pour libérer au maximum les quais. Enfin, les appuis chevauchent les futurs accès au passage souterrain qui reliera la gare du RER E à celle du Grand Paris Express, en vue de l’arrivée de la ligne 15 Ouest, tout en offrant un espace important qui accueillera les équipements de quai : assises, distributeurs, abris.

Un “éco-siège”

Vinci a pris toutes ses précautions pour faire de ce siège un bâtiment quasi irréprochable sur le plan environnemental (dalles actives de régulation thermique, intégration de technologies photovoltaïques au bâti, une doublure bois témoignant de l’usage de matériaux biosourcés….). A l’échelle du gros oeuvre même, les équipes de travaux de Vinci et d’Eurovia ont fait usage de bétons recyclés (50 % de granulats issus de la démolition d’ouvrages en béton) et ultra bas carbone (le ciment a été intégralement remplacé par du laitier de haut fourneau Ecocem ndlr) dans les éléments structurels. L’ensemble du projet a par ailleurs été réalisé en full BIM pour (entre autres choses) des délais bien respectés et la juste utilisation nécessaire des matériaux. 

Pourquoi deux architectes ?

Pour ceux qui s’interrogeraient sur la valeur ajoutée à désigner deux architectes, sachez que Jean-Paul Viguier a appréhendé la conception de L’Archipel au travers d’une approche d’urbaniste. Intégrer le bâti à son environnement, conserver le marquage historique et l’empreinte du site d’origine, laisser la ville transparaître à l’intérieur… telles étaient ses missions. La double compétence de Marc Mimram – architecte et ingénieur des ponts et chaussées – a permis de gérer intelligeamment la complexité technique de l’infrastructure de transport située sous le bâtiment.



Crédit photo : Viguier Architecture/Renaud Araud
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Cemexa lance la première chape mince hautes performances sous DTA
Cemexa lance la première chape mince hautes performances sous DTA
Bâtiments en matériaux biosourcés : l’exemple de la Cavac
Bâtiments en matériaux biosourcés : l’exemple de la Cavac
Un 2e prototype à hydrogène chez Manitou
Un 2e prototype à hydrogène chez Manitou
Paris La Défense : plus de 250 000 m2 de bureaux finalisent leur restructuration
Paris La Défense : plus de 250 000 m2 de bureaux finalisent leur restructuration
Tous les articles Bâtiment - Gros oeuvre
L'essentiel de l'actualité de la construction
Ne manquez rien de l'actualité de la construction !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS