Un projet "scandaleux", un "massacre patrimonial", du "vandalisme architectural"... Voilà les mots employés par les membres de la commission du Vieux Paris dans un avis rendu public le 10 décembre dernier. Le document a fait grand bruit, notamment à la Mairie de Paris, où Anne Hidalgo s’est empressée d’écrire à Martin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), ainsi qu’au préfet de région Michel Cadot pour rectifier le tir.
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Très remontée contre un projet qu’elle pointe du doigt depuis 2018, la commission du Vieux Paris n’entend pas en rester là. En cas d’autorisation de permis de construire, les associations de défense du patrimoine pourraient être mises dans la boucle, dans l’optique d’une action en justice, ajoute Le Monde.
Deux grands volets
Le projet de modernisation de l’établissement, baptisé "Projet médical et hospitalier" tel qu’il a été défini par l’AP-HP en 2016, prévoit un service d’accueil des urgences, un plateau de consultations spécialisées pluridisciplinaire, un important pôle de psychiatrie, un pôle de santé publique, comprenant des activités tournées vers le public (centre de santé sexuelle), ainsi que tournées vers la recherche (projet Chronicity, maladies chroniques).
Le "Parvis Notre-Dame" de l’Hôtel-Dieu, qui sera repensé par Novaxia, épaulé par Anne Demians et Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des monuments historiques, ainsi que LBA et Constance Guisset Studio, comporte :
- un pôle santé de 10 000 m2 constitué d’un incubateur "Biotech/medtech" avec un espace de coworking dédié à l’intelligence artificielle en santé, une salle polyvalente d’une capacité de 1 000 personnes, une maison des associations de patients, et un accélérateur de design en santé
- un pôle "habitats solidaires" comprenant une résidence sociale étudiante, une maison du handicap, et une crèche associative
- une offre de restauration et de commerces, qui inclut un restaurant gastronomique, un café, un "food court" et des commerces.