Grâce à la « clause des 5 % », les travaux d’ITER permettent à des personnes en insertion de trouver un emploi sur les chantiers du projet international, comme Moussad Cachir. Enchaînant depuis l’âge de 16 ans des contrats précaires chez les artisans de la construction et de la rénovation, Moussad Cachir voulait tenter une autre expérience professionnelle. Deux mois après son arrivée au RMI, ce jeune homme de 28 ans répond à une offre d’emploi relayée par l’ANPE pour un contrat de chantier chez Guintoli. « Je ne connaissais rien au BTP, mais je sais que dans ces métiers, on apprend surtout sur le tas. Et puis, je ne voulais pas rester au RMI. »
Depuis le 3 mars, il fait donc partie des effectifs de Guintoli, entreprise du département qui intervient sur la RD113 du côté de Lançon-de-Provence. « L’appel d’offre auquel nous avons répondu mentionnait le 5 % clause insertion », souligne Jean-Pierre Goube, responsable du chantier pour l’entreprise. « J’ai alors évalué le nombre de personnes nécessaires sur le chantier et j’ai lancé une offre d’emploi vers l’ANPE avec qui nous avons l’habitude de travailler. Nous avons reçu plusieurs candidats et nous avons choisi Moussad pour sa motivation. »
Inscrit dans le code des marchés publics en 2002, la clause d’insertion permet de demander aux entreprises prestataires d’un marché de réserver 5 % des emplois prévus à des personnes en parcours d’insertion. « Nous avons œuvré pour mettre en pratique cette clause, de façon à ce que l’emploi généré par ce chantier gigantesque permettent à certains de retrouver le chemin de l’emploi », explique Jean-Pierre Roux, chargé du dossier au sein de la mission ITER. Pour l’instant, une quinzaine de postes ont été ou vont être pourvus dans ce cadre. « Et il y a encore deux autres grands chantiers : les bâtiments d’ITER à Cadarache et le lycée international de Manosque qui accueillera notamment les enfants des personnels d’ITER. »