Un ratio un peu maigre, qui en plus doit affronter, comme souligné précédemment dans ce dossier, une foule d’enjeux : la recharge, la garde au sol qui est particulièrement basse etc. « Les clients sont volontaires pour louer des matériels électriques mais ne veulent en effet pas payer plus cher. Une pelle thermique de 30 000 euros passe allègrement à près de 50 000 euros en version électrique », rappelle Bertrand Carret, également dirigeant de Rentforce. Et impossible d’évoquer une éventuelle entente des loueurs sur des prix homogènes, « la Direccte s’y oppose ». Par contre, DLR incite régulièrement ses adhérents à valoriser son offre de location électrique en faisant payer plus cher la location des matériels thermiques. « Nous en sommes aux balbutiements des matériels électriques dans les TP, poursuit-il. Le pouvoir politique dans les communes commence à intervenir afin d’imposer des zones à faibles émissions dans les villes. Les chantiers devront in fine se contraindre à employer du matériel écologique ».
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Copier le secteur de l’automobile qui a des décennies d’avance semble tentant. Le constructeur JLG s’y aventure en faisant le choix de louer ses machines électriques aux sociétés de location. Mais le business model est-t-il viable ? « Il s’agit de location financière se basant sur le coût de détention et non sur le coût d’achat. Le constructeur repose ici sa stratégie sur la valeur d’usage de la machine, explique Bertrand Carret. Le concept est malin mais ne sera pas pérenne sur le long terme qui est plus adapté à l’achat ». Quant à parler d’une éventuelle concurrence aux sociétés de location : si le constructeur sait faire de la location longue durée, il n’est pas armé pour faire de la courte durée. C’est la raison d’être des concessionnaires et autres distributeurs qui disposent de plus en plus de leurs propres services de location.