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Un socle solide

PUBLIÉ LE 24 DÉCEMBRE 2020
TANGUY MERRIEN
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Un socle solide
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Si cette année, le marché des chargeuses est logiquement impacté, il demeure néanmoins un segment de matériels sur lequel les évolutions volumétriques restent relativement faibles. Reste aux spécialistes de bien distinguer leurs produits selon les applications choisies. Mais une chose est sûre : l’offre existe.

Après 9 mois d’un exercice pas tout à fait comme les autres, on en conviendra, le marché des chargeuses de plus de 14 tonnes recule de 16,5 % avec 1985 unités écoulées. C’est grave docteur ? Pas forcément. Il est certain que sans cette satanée crise de la Covid-19, le retrait serait moins impressionnant. De plus, les professionnels avaient, quoi qu’il en soit, tablé sur un recul du marché après trois années performantes. Il reste trois mois pour conclure l’exercice au-dessus des 2 000 unités, ce qui, au vu des trois dernières années, semble être le socle "naturel" du marché des chargeuses.

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En outre, à y regarder de plus près, les ventes de chargeuses dites "lourdes", reculent moins fortement que le marché global (-19,6 %) sur la même période et autant que le "bon élève" traditionnel que sont les pelles sur chenilles (-16,4 %). « Comme la majorité des industries, la Covid a son impact, néanmoins les chargeuses sur pneus sont parmi les typologies de machines les plus demandées sur le marché par nos clients », confirme-t-on chez Bergerat Monnoyeur dont la gamme représente à ce jour « plus de 30 % du chiffre d’affaires des machines neuves vendues supérieures à 10 t avec environ 300 unités écoulées par an ».

Pour un autre spécialiste du segment, Komatsu, les ventes de chargeuses restent un segment important également : « Des plus petites aux plus grandes, celles-ci pèsent environ 15 % de l’ensemble de la gamme Komatsu en France, toutes filiales et réseau confondus. Nous réalisons tout un travail pour développer ces ventes et augmenter nos parts de marché sur ce segment. Bien entendu, le CA sur les chargeuses de plus de 25 t représente, quant à lui, une part bien plus importante », résume pour sa part, Marc Thomas, chef de produit. Un argument appuyé par David Forget de Volvo CE : « Les chargeuses de 15 à 25 t représentent en France 75 % du marché, hormis les compactes. C’est un segment dynamique et orienté à la hausse. Comparativement, le marché des chargeuses de plus de 25 t ne pèse que 10 % avec une évolution stable ».

Fort marché français

Pas d’affolement a priori pour les constructeurs, comme le confirme également Sébastien Claude, chef de produit chez Doosan, constructeur comptabilisant 13 modèles dans sa gamme : « Sur les dix dernières années, le segment de marché des chargeuses entre 15 et 25 t était sur une tendance de progression avec un marché important en 2019. Avec la situation que l’on connait en 2020, ce segment sera en recul entre 12 et 14 % par rapport à l’année dernière, donc un volume similaire aux années 2016~2018. Dans le même temps, le segment supérieur à 25 t étant plus faible reste plutôt stable sur la même période, due à un marché principalement de renouvellement ».

Quant à Stefan Schwill, responsable produit chargeuses chez Hyundai CE Europe, le marché français est même prépondérant : « Le marché total des "chargeuses heavy’" est d’environ 1200 machines, soit un tiers du marché total des chargeuses sur roues. Au niveau européen, ce segment représente même 10 000 unités sur un volume total de 33 000 machines. Ces chiffres illustrent la grande importance de la classe des chargeuses lourdes sur le marché français ». Reste à distinguer toutefois deux tendances entre les matériels de 15 à 25 t et ceux de plus de 25 t.

La problématique des applications

En effet, pour David Forget (Volvo CE), ce sont les applications dédiées aux chargeuses qui font la différence entre les différents types existants : « De 15 à 20 t, on va trouver des chargeuses polyvalentes avec un porte-outil et qui peuvent être utilisées avec un godet, mais aussi dans l’industrie, avec des fourches à palettes pour faire de la manutention par exemple. De 20 à 25 t, les machines deviennent plus spécialisées et dédiées à une application. On va souvent les voir en carrière et dans les applications de chargement camion routier ou de déstockage d’agrégat. Au-delà de 25 t, on va rentrer dans une gamme lourde avec des applications front de taille avec la L350H2 par exemple », explique-t-il.

Le responsable est relayé par Stefan Schwill chez Hyundai CE : « On constate que de plus en plus de chargeuses sont utilisées dans le secteur industriel, mais il faut également noter que les machines deviennent plus polyvalentes, notamment en ce qui concerne l’utilisation de différents accessoires, dont le changement efficace est rendu possible par l’augmentation des attaches rapides sur les machines des clients. Lorsque l’on considère les défis posés par les chargeuses lourdes, la première chose qui vient à l’esprit est la consommation de carburant. Les chargeuses de cette classe de taille sont intrinsèquement soumises à une consommation plus élevée, car constamment en mouvement ». Du côté de Liebherr, différentes évolutions et tendances ont été identifiées : il y a la productivité, la consommation de carburant, mais également la fiabilité, le confort et le coût total de possession. Autant d’éléments qui font évoluer le matériel, la conception de celui-ci et la manière dont il sera développé pour les différentes applications.

Et Case de résumer : « Nous accordons plus d’attention au paramètre de charge utile de la machine qu’à son poids opérationnel. Notre architecture de chargeuses sur pneus permet de rester dans la même classe de charge utile maximale que les modèles concurrents, mais avec un poids opérationnel réduit. En déplaçant le moteur vers la queue de la machine, nous gagnons une charge d’équilibrage supplémentaire à l’extrémité du châssis arrière et nous pouvons ainsi réduire le poids global de la machine, en maintenant la charge de fonctionnement cible. À notre avis, les principales problématiques de la classe des machines de plus de 25 t sont la capacité à suivre les mêmes critères de conception que les modèles plus petits, tels que la vitesse de fonctionnement de la machine, la consommation de carburant, le poids de la machine par rapport à la robustesse requise et le TCO ».



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Article publié dans BTP Magazine n° 333.
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