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[Exclu] Comment le groupe Dubreuil a-t-il fait face à la crise ? (1ère partie)

PUBLIÉ LE 25 MAI 2020
TANGUY MERRIEN
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[Exclu] Comment le groupe Dubreuil a-t-il fait face à la crise ? (1ère partie)

Dans un entretien exclusif qu'il nous a accordé, Paul-Henri Dubreuil, président du groupe éponyme, revient sur les deux mois de crise qui ont secoué l'économie française mais aussi son groupe présent dans plusieurs secteurs d'activités dont le BTP via la distribution et la location. A la fois optimiste et pragmatique, Paul-Henri Dubreuil fait une brillante analyse de la situation.

 

C.C.com : Tout d'abord, comment le groupe Dubreuil a-t-il traversé la crise du Covid-19, bien que celle-ci ne soit pas terminée, et quelles furent les premières mesures appliquées ?

Paul-Henri Dubreuil : La crise du Covid-19 a évidemment touché bon nombre de secteurs comme le tourisme ou l'aérien et qui concernent le groupe Dubreuil, et si nous restons confiants, nous verrons aussi comment les les particuliers vont réagir une fois la crise terminée. Concernant l'activité BTP, nous constatons d'ores et déjà un retour de l'activité. Dans le détail, notre activité distribution a été mise en sommeil dès la mi-mars en laissant dans la mesure du possible nos ateliers ouverts grâce à quelques compagnons. Au bout de 15 jours, Newloc, pour l'activité location, a pu graduellement réouvrir ses agences pour devenir totalement opérationnelle avec 100 % des agences ouvertes depuis plusieurs jours et retrouver ainsi une activité identique assez proche à celui d'avant crise.

C'est dans un premier temps rassurant de retrouver un tel niveau, mais je resterais aussi prudent car j'estime que nous devrions connaitre une crise dans l'activité BTP en W : la reprise se fait rapidement car il y a des chantiers à terminer d'ici juillet-août. Parallèlement, je pense que nous assisterons aussi à une crise aigue sur l'immobilier de bureau avec la normalisation et l'acceptation du télétravail au sein des entreprises. Par ailleurs, je crois que les entreprises resteront prudentes et reporteront les investissements prévus de manière à garder du cash : ce sera le cas au sein du groupe Dubreuil puisque nous avons décidé de stopper la croissance externe et la poursuite de certains projets. Ce sera aussi le cas dans le secteur BTP où, à partir de septembre, nous devrions assister malheureusement, à quelques faillites dans un contexte de morosité ambiante. Pour résumer : j'estime donc que nous assisterons à court terme à une reprise relativement rapide avant une baisse de l'activité à la sortie de l'été et ce jusqu'à 2021. Je reste donc optimiste mais de manière relative bien que nous ne vivrons pas le même type de crise qu'en 2009 quand le BTP avait été très durement touché.

 

C.C.com : Justement, quelle analyse faites-vous par rapport à cette précédente crise ?

Paul-Henri Dubreuil : Ce sont deux crises différentes. A l'époque, c'était avant tout lié à l'effondrement du système bancaire, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui puisque c'est d'ordre sanitaire. Le souci réside toutefois dans la circulation de ce virus qui pourrait durer plus de temps que prévu. Cela nous condamne à apprendre à vivre avec le virus, à appliquer et respecter des nouvelles normes sur les chantiers. Cependant, il faut rester optimiste malgré tout pour espérer une reprise à compter de 2021 car d'un point de vue structurel, nous aurons besoin de logements et d'infrastructures. Quant aux entreprises, une fois celles-ci rassurées, elles reprendront logiquement leurs projets d'investissements après avoir courbé le dos dans un réflexe naturel dans un premier temps.

 

C.C.com : Comment le groupe Dubreuil s'est-il réorganisé et revu sa stratégie pour les mois, voire, les années à venir ?

 

Paul-Henri Dubreuil : Nous avons stoppé toute croissance externe et autres investissements bien que beaucoup étaient déjà engagés : ainsi, dans le pôle Distribution, sur 60 millions d'euros engagés, nous n'en avons stoppé que 10 millions d'euros, car nous avons voulu honorer ces engagements. Pour 2021, l'idée est de redébloquer les investissements pour développer la croissance externe tout en restant cependant prudent ou du moins un peu plus que ces précédentes années.

 

C.C.com : Avez-vous constaté toujours dans le cadre de cette crise, des approches, ou du moins, des évolutions différentes entre les pôles Distribution et Location ?

Paul-Henri Dubreuil : Pas nécessairement. Les concessions sont rapidement reparties, nous pouvons honorer les commandes, les ateliers sont pleins même si nous manquons de techniciens. Côté Location, semaine après semaine, nous constatons le retour progressif de l'activité avec un niveau "normal" attendu pour la fin mai. C'est le même constat pour la pièce avec Topaz. Encore une fois, à très court terme, c'est rassurant mais plus inquiétant à compter de septembre, quand il faudra s'attendre à une baisse de l'activité. J'aimerais ajouter qu'il convient de rester optimiste au regard des croissances connues ces dernières années, je pense que nous sommes complètement en mesure de digérer cette crise si celle-ci ne s'éternise pas.

(Suite de cet entretien, demain sur constructioncayola.com)

Paul-Henri Dubreuil, président du groupe Dubreuil.
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