Pour l’OVI (Observatoire du Véhicule Industriel de BNP Paribas Rental Solutions) comme pour la CSIAM (Chambre Syndicale Internationale de l’Automobile et du Motocycle), les résultats 2014 et les perspectives 2015 des ventes de camions restent à moins de 40.000 unités, soit un niveau structurel à son plus bas.
En cause, le rythme de croissance insuffisant de l’économie française en 2014 et la méforme des deux piliers sur lesquels s’appuient les ventes de camions : le transport routier de marchandises (TRM) et le BTP. Dans le segment des plus de 5 t, le CSIAM constate en 2014 un recul de 16,4% des tracteurs (20.769 immatriculations) et de 8,8% (16.799 immatriculations) pour les porteurs. Dans le segment des utilitaires lourds de 3,5 t à 5 t, la chute du niveau d’immatriculations est de 26,8% avec 1.712 immatriculations. Ces résultats font de 2014 la troisième plus mauvaise année depuis 2004, avec 2009 (36.000 immatriculations) et 2010 (34.000 immatriculations).
Recul des bennes
"Le bâtiment et les travaux publics, secteurs fondamentaux des véhicules industriels et de l’économie, sont au point mort", constate Jean-Michel Mercier, directeur de l’OVI. "Bien que les bennes et véhicules du BTP aient bien commencé le premier semestre avec une augmentation de 3,2%, tout comme les plateaux, la dégradation du BTP s’est fait clairement ressentir au deuxième semestre." En effet, sur les 11 premiers mois de 2014, les camions carrossés en bennes reculent de 5,1% à 4.768 unités.
37.000 à 41.000 immatriculations
Pour 2015, la CSIAM prévoit un léger rebond du marché au-dessus des 40.000 immatriculations, soutenu par un renouvellement mécanique d’une partie du parc, mais limité par le niveau d’investissement qui devrait cette année encore être en recul avec une prévision de -1,3% (source BIPE). L’OVI est moins optimiste. "Le marché des camions voit son niveau structurel se positionner autour d’un niveau moyen de 40.000 unités par an. Notre estimation pour 2015 se situe entre 37.000 et 39.000 immatriculations. Un des points clefs pour 2015 restera le secteur du BTP dont l’embellie n’est toujours pas visible à ce jour, souffrant des contraintes budgétaires des collectivités locales, des incertitudes du budget de l’Afitf lié à l’Ecotaxe et enfin de l’attentisme pour le lancement des travaux autoroutiers", conclut Jean-Michel Mercier.
