Menant de front innovation et expansion internationale, Montabert a identifié la Chine comme principal moteur de son développement.
« La Chine a mûri et ses besoins tendent vers une plus grande sophistication. Nos technologies en foration et en marteaux brises roches trouvent donc un écho de plus en plus favorable », lance Maurice Stanich, Pdg de Montabert. Et si le constructeur français est sur le point de s’établir sous ses propres couleurs en synergie du groupe Doosan, l’idée reste toujours la même, revendiquer et préserver son propre savoir-faire technologique franco-français. « En Chine, nous privilégions 3 axes. Le premier consiste à renforcer notre présence sur le secteur minier, en fournissant nos partenaires constructeurs de machines avec notre gamme de perforateurs, en souterrain comme en surface. Nous continuons ensuite à fournir une gamme de marteaux, commercialisés sous le nom Doosan, fabriqués à Lyon et en partie assemblés en Corée. Enfin, nous avons l’ambition d’implanter la marque Montabert en Chine et de créer un réseau de distributeurs », continue d’expliquer Maurice Stanich.
Et pour s’assurer une implantation durable, le constructeur lyonnais va investir dans un centre logistique disposant de son propre stock de produits, de pièces de rechange et des supports techniques et commerciaux associés. Montabert cherche aussi à s’implanter dans d’autres pays comme le Bresil, l’Inde, la Russie. L’objectif est de tendre vers un équilibre sur les 3 grands continents que sont les Amériques, l’Europe/l’Afrique et l’Asie. « Cette stratégie d’internationalisation est payante, surtout avec un continent européen au ralenti. Et il y a encore 4 ans, Montabert faisait encore 60 % de son chiffre d’affaires en Europe ! », explique Alain Carbonnel, directeur du marketing. Montabert réalise un chiffre d’affaires de 90 M€ et emploie dans son usine de Saint Priest dans la banlieue de Lyon, 350 personnes. Le constructeur consacre un investissement industriel continue dans son centre d’excellence de St Priest et vient de dépenser sur 2013, 1,5 M€ dans un tout nouveau tour numérique. « La productivité est le maître mot chez Montabert, ce qui nous permet de fournir une haute technologie sur nos marteaux et perforateurs, tout en augmentant les volumes de production et en restant compétitif face aux compétiteurs asiatiques, notamment japonais, favorisés en ce moment par le cours du Yen », ajoute Alain Carbonnel. Et les secrets de fabrication y sont bien gardés et pour longtemps.
Maurice Stanish et Alain Carbonnel, à l'entrée du sitede St Priest à côté de Lyon