Avec un investissement total de 864 967 euros, c’est un contrat historique qui a été signé et qui abouti à un programme mettant résolument l’accent sur la prévention à la source pour sécuriser durablement les 17 captages du territoire.
Le Sud-Ouest Marnais, composé de 62 communes, est un paysage riche alternant grandes cultures, vignobles renommés et une zone industrielle autour de Sézanne. Cette diversité d’usages, si elle fait la richesse du territoire, pèse directement sur la qualité de l’eau souterraine. Les diagnostics sont clairs : 15 captages d’eau potable sont recensés, dont six sont classés prioritaires et cinq sensibles. Les analyses révèlent la présence préoccupante de nitrates, de pesticides et de leurs métabolites, ainsi que des PFAS, ces composés chimiques très persistants. Actuellement, sept captages affichent des teneurs élevées en nitrates, trois d’entre eux dépassant même les seuils réglementaires. Face à cet état chimique jugé médiocre pour certaines masses d’eau, comme les nappes du Champigny-Brie et de la Craie de Champagne, l’action est plus que nécessaire.
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« Ce contrat nous donne un cadre et les moyens d’agir avec plus d’efficacité. Protéger nos captages, réduire les pollutions diffuses et sécuriser l’eau potable sont désormais des objectifs partagés par tout le territoire », déclare Cyril Laurent, président de la CCSSOM. De son côté, Jean-Christophe Inglard, directeur territorial Vallées de Marne de l’agence de l’eau Seine-Normandie, a souligné : « Avec ce contrat, l’agence de l’eau soutient les actions de territoire qui permettent d’améliorer la qualité de l’eau ». Les objectifs d’ici 2030 sont ambitieux : couvrir 100 % des captages par une aire d’alimentation (AAC), sécuriser l’ensemble par une déclaration d’utilité publique (DUP), atteindre 14 % de la surface agricole utile en culture à bas niveau d’intrants et suivre 30 % des surfaces par le réseau reliquats azotés.
Une action concrète
Le programme d’actions se décline autour de sept grands axes thématiques complémentaires :
1- connaître et sécuriser les aires d’alimentation de captage (AAC) : Sept AAC sont en cours d’étude, et l’objectif est d’atteindre 100% de captages couverts d’ici 2030, complété par la sécurisation réglementaire via des Déclarations d’Utilité Publique (DUP).
2- mettre en place une stratégie foncière : En partenariat avec la SAFER Grand Est, l’objectif est de maîtriser directement 2% de la surface agricole utile sur les AAC d’ici 2030, pour orienter les terres vers des pratiques respectueuses de l’eau.
3- accompagner l’évolution des pratiques agricoles et viticoles : Le contrat prévoit un plan d’action pour développer des cultures à bas niveau d’intrants (objectif 14% d’ici 2030) et renforcer le suivi des reliquats azotés sur 30% des surfaces problématiques.
4- sensibiliser, informer et former : Élus, agriculteurs, viticulteurs et grand public seront impliqués via ateliers, journées techniques et supports pédagogiques, pour que chacun comprenne son rôle.
5- améliorer l’assainissement et réduire les pollutions non agricoles : Un diagnostic technique des réseaux et des contrôles de l’assainissement non collectif sont prévus, accompagnés de sensibilisation des habitants aux bons usages.
6- promouvoir la sobriété en eau et l’adaptation : Une stratégie locale sera élaborée avec la distribution de kits économes en eau et l’étude de la récupération des eaux pluviales.
7- suivre la qualité de l’eau : Des campagnes d’analyses élargies cibleront notamment les métabolites de pesticides (comme le chlorothalonil) et les PFAS, avec un suivi précis via des indicateurs pour mesurer l’efficacité des actions.
Une Coordination Locale Robuste
La CCSSOM, qui a pris la compétence « préservation de la ressource en eau » en 2024, assure la coordination de ce contrat majeur. Un animateur à temps plein est financé pour piloter les actions et faire le lien entre tous les acteurs. Un comité de pilotage réunissant la CCSSOM, l’agence de l’eau et les partenaires locaux suivra l’avancement, avec des points réguliers jusqu’à la fin du contrat en 2030.
Ce contrat de territoire représente un engagement fort et structurant pour le Sud-Ouest Marnais, garantissant une eau potable de qualité pour les générations futures.
La CCSSOM, qui a pris la compétence « préservation de la ressource en eau » en 2024, assure la coordination de ce contrat majeur. Un animateur à temps plein est financé pour piloter les actions et faire le lien entre tous les acteurs. Un comité de pilotage réunissant la CCSSOM, l’agence de l’eau et les partenaires locaux suivra l’avancement, avec des points réguliers jusqu’à la fin du contrat en 2030.
Ce contrat de territoire représente un engagement fort et structurant pour le Sud-Ouest Marnais, garantissant une eau potable de qualité pour les générations futures.