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RE2020 : des réactions contrastées

PUBLIÉ LE 26 NOVEMBRE 2020
S. B.
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RE2020 : des réactions contrastées
Alors que la RE2020 tout juste dévoilée penche vers l’électricité, Équilibre des Énergies salue « une réglementation des bâtiments neufs à la hauteur de l’ambition climatique » tandis que l’Association Française du Gaz (AFG) souligne être déçue « de l’intention politique exprimée » au travers de la nouvelle réglementation.
 
Pour l’association Équilibre des Énergies, les annonces du gouvernement sont à la hauteur de l’ambition climatique et doivent être approuvées. Il n’est pas surprenant qu’elle déclare « enfin des actes ! Avec la RE 2020, le gouvernement est fidèle à ses engagements. Pour la première fois, la réglementation des bâtiments s’attaque directement aux émissions de gaz à effet de serre », par la voix de son président, Brice Lalonde. En effet, elle regroupe les grands noms de l’électricité
Pas plus qu’il n’est étonnant que Patrick Corbin, président de l’AFG, regrette que  «  la RE2020 prévoit la sortie du gaz dans le logement neuf ; dès l’entrée en vigueur des décrets en 2021 pour les maisons individuelles et à partir de 2024 pour les logements collectifs ».
 
Deux salles, deux ambiances
 
Pour défendre sa prise de position, l’AFG fait valoir que « le réseau de gaz naturel sera de plus en plus renouvelable à horizon 2050 » et déplore que « le gouvernement fait fi des gaz renouvelables pour les logements neufs ». Toutefois, l’association trouve du positif dans cette RE2020 et « se félicite de la volonté de mettre fin au chauffage électrique par effet joule ».
Du côté des électriciens, le son de cloche et différent et sonne la charge contre ce qui semble être l’ennemi et indique, avec un arrière-goût de revanche, qu’il était « plus que temps de remédier au déséquilibre introduit par la RT 2012 qui avait permis au gaz de conquérir 75 % du marché des logements neufs ».
Et Équilibre des Énergies de poursuivre « Après des décennies de réglementations biaisées par le concept d’économies d’énergie – concept devenu obsolète avec l’arrivée des énergies renouvelables – le gouvernement semble avoir décidé de reprendre le problème à la base ». Ceux qui militent pour une utilisation raisonné et vertueuse de l’énergie, décarbonée ou non, apprécieront sûrement.
 
Un consensus sur le bas carbone
 
Toutefois, les 2 associations se rejoignent sur la nécessité d’une mutation vers les énergies décarbonées. « Pour la première fois, la France va faire entrer la limitation des émissions de CO2 dans la réglementation des bâtiments neufs. Le bâtiment rejoint ainsi les véhicules dans le cheminement vers le zéro-carbone. Cette mutation aurait pu être lancée depuis longtemps, car des solutions bas-carbone sont aujourd’hui disponibles et s’appuient sur l’industrie nationale : pompes à chaleur et autres systèmes électriques performants, solaire thermique, biomasse, géothermie, réseaux de chaleur vertueux », déclare l’association électrique qui oublie le gaz renouvelable dans son inventaire.
L’AFG de son côté se veut moins partisane et plus prudente en indiquant attendre des précisions quant aux critères permettant d’exclure le chauffage électrique par effet joule.
 
Electrique ou, plus largement, décarboné ?
 
Si chacun est d’accord quant à la nécessité d’avoir des bâtiments neufs mieux isolés et beaucoup plus frugaux lorsqu’il s’agit d’aborder le thème de la consommation d’énergie, c’est encore le thème de l’électricité reine qui fait tiquer. Pour l’AFG, pas d’attaque frontale mais plutôt une inquiétude de bon sens : « le débat concernant la pointe électrique reste central et devra être abordé. En effet, bien que ces logements gagneront en efficacité énergétique, ils augmenteront la charge de la pointe, passant de 200 000 à 400 000 nouveaux logements à l’électricité chaque année ».
Pour Équilibre des Énergies en revanche, pas d’inquiétude puisque « la forte réduction des besoins en énergie et le développement des moyens de flexibilité montrent que l’impact sur la pointe électrique des solutions électriques performantes dans les logements neufs restera marginal ». Entre la gestion de l’intermittence des EnR, un parc de production qui a besoin de maintenance, des français qui veulent de moins en moins de nucléaire et une pointe qui passe en partie grâce au secours des Cycles combinés gaz (CCG), aux interconnexions et à des hivers moins rigoureux, espérons que les projections de l’association soient bonnes.
 
 
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