Succédant aux "Rencontres nationales des acteurs de l’ANC", les "Rencontres nationales de la gestion des eaux à la source, se sont déroulées dans un contexte particulier en octobre dernier. Les conférences étaient organisées autour de 3 parcours thématiques, “l’assainissement non collectif”, “et le pluvial”, “demain, à la source”. Sur place et à distance, des ateliers, débats et focus ont eu lieu lors desquels, l’ensemble des acteurs du secteur ont présenté leurs retours d’expérience, actualités et réflexions sur les grands enjeux actuels. L’événement, co-organisé par idealCO et l’IFAA ainsi que ses partenaires, les pros de l’ANC, Dijon Métropole, le Département de la Côte d’Or, le SDDEA, les Agences de l’eau et l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, a réussi à attirer plus de 700 participants.
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse a tenu a rappelé la pertinence d’un tel événement avec le discours d’ouverture de Laurent Roy, directeur général : « L’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et les 6 Agences de l’eau sont heureuses de pouvoir soutenir cet événement d’autant que son élargissement aux eaux à la source nous semble particulièrement pertinent. […] Je ne peux que nous encourager tous à continuer à agir, de manière volontariste, pour relever ces défis de l’eau, de la biodiversité, du changement climatique et pour cela, nous avons besoin de mieux savoir gérer les eaux à la source ».
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Le stress hydrique concernait plus de 80 départements en septembre 2020. Protéger la ressource devient ainsi essentiel et incontournable dans un avenir proche. La gestion des eaux sur chaque site, habitat individuel ou plus urbanisé, devrait largement y contribuer. L’assainissement non collectif (ANC) va devoir s’adapter pour mieux s’intégrer à cette gestion du petit cycle de l’eau et garantir l’eau de demain. Réutiliser les eaux non conventionnelles, comme les eaux usées traitées, est l’un des objectifs fixés par les assises de l’eau pour protéger et économiser la ressource. Les eaux de pluie et de ruissellement occupent également une place prépondérante dans les mesures proposées pour l’avenir, non seulement en ce qui concerne leur réutilisation, mais aussi, pour contribuer à leur régulation par le stockage. Les milieux urbains doivent ainsi s’adapter aux changements climatiques et lutter contre l’imperméabilisation des sols qui empêche l’infiltration afin de mieux réguler les épisodes de fortes intempéries.
Séparer, traiter, valoriser, économiser... à la parcelle
Assainissement non collectif de qualité, valorisation des eaux résiduelles et matières, gestion des eaux pluviales sont les solutions d’une bonne "gestion des eaux à la source". Dans certaines régions, la récupération des eaux de pluie à la parcelle est devenue obligatoire. L’assainissement non collectif va voir sa réglementation évoluer également, pour plus de qualité. La vidange et la maintenance, clés d’un entretien réussi, sont fondamentales pour assurer de bons résultats épuratoires, mais le contrôle également et les cycles de vie des ouvrages sont à prendre en compte. Un nouvel arrêté est à l’étude. Des techniques nouvelles de valorisation des eaux à la source et séparation des matières existent.
Tous les professionnels de l’eau sont mobilisés pour protéger et économiser la ressource. Les régions s’engagent sur leurs territoires, en milieu rural ou plus urbanisé. Les SPANC font évoluer leurs missions, et l’IFAA devient l’ATEP : les Acteurs du Traitement de l’Eau à la Parcelle.
Rendez-vous est donné pour la prochaine édition les 1er et 2 décembre 2021 au parc des Expositions de Dijon pour.