Alstom a finalement tranché en faveur du groupe américain General Electric, après des semaines de négociations entre les différents acteurs du dossier du rachat de la branche énergie de l’entreprise française.
Le gouvernement avait prévenu qu’il n’accepterait l’offre de rachat que si le groupe Bouygues acceptait de lui vendre au moins 20% des actions qu’il détient au sein du capital d’Alstom, ce qui s’est concrétisé hier soir. Les autorités françaises souhaitent devenir l’actionnaire principal de l’entreprise afin d’exercer une "vigilance patriotique", selon les mots d’Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie.
Au final, General Electric devrait donc débourser 12,35 milliards d’euros pour acquérir les activités énergies d’Alstom. La proposition commune formulée par Siemens et Mitsubishi Heavy Industries a été écartée, le groupe français lui préférant celle du conglomérat américain pour se restructurer autour de sa branche transport et développer sa branche énergie. Trois coentreprises paritaires portant sur les turbines à vapeur, les réseaux et les énergies renouvelables devraient également voir le jour, sans oublier la cession des activités de signalisation ferroviaire de General Electric à Alstom. Selon le géant américain, "l’opération devrait être réalisée en 2015".