Le projet du gazoduc South Stream en Serbie est suspendu jusqu’à ce que les autorités locales se mettent d’accord sur le financement du chantier.
Le démarrage des travaux a été retardé de trois mois en raison de la crise ukrainienne et des sources de financement. En effet, Gazprom, qui doit participer à la construction du gazoduc, est impacté par les événements de ces dernières semaines en Ukraine. En outre, le Parlement serbe n’a pu ratifier les lois relatives au financement du complexe gazier à cause de sa dissolution avant les élections anticipées.
Le gazoduc South Stream, qui devrait coûter environ 2 milliards d’euros, pose plusieurs problèmes : il s’agit de trouver un financeur et un garant des sommes mises en jeu. Le gouvernement serbe rejette la faute sur Srbijagas, la compagnie nationale gazière qui doit aussi participer au projet. Les autorités serbes affirment que Srbijagas n’aurait pas besoin d’une intervention de l’Etat si elle n’avait pas vendu son gaz à perte en 2013 pour un montant de 345 millions d’euros environ.