C’est ce matin que RTE, le transporteur français d’électricité, a fait part à la presse de ses résultats financiers. A voir les sourires des dirigeants, l’annonce allait être bonne. Et ce fut le cas avec un chiffre d’affaires qui s’établit à 173 M€, soit une hausse de 4 %.
Ce bon résultat s’inscrit dans une année globalement favorable à l’entreprise et une année 2013 marquée par la mise en œuvre de Turpe 4 (la formule tarifaire qui sera adoptée pour les 4 prochaines années), l’expérimentation de l’effacement (NEBEF), le couplage de divers marchés européens ou encore le développement de mécanismes de marchés (encore en consultation).
Pour accompagner ce CA en hausse, on trouve un EBITDA en progression de 11 % et un résultat nets affichant un impressionnant + 21 %, à près de 500 M€ (494 M€), soit le meilleur résultat obtenu par RTE depuis sa création ! Comme le prévois la réglementation, une partie de cette somme (environ 150 M€, dont 75 M€ cette année) sera restituée aux clients du transporteur.
Les investissements ont continué à être soutenus, à plus d’1,446 Md€, soit une hausse de 6,6 % et la note A+ attribuée à l’entreprise par l’agence de notation S&P devrait continuer de lui permettre un accent favorable au crédit. Au total, les achats de RTE ont permis aux entreprises françaises de bénéficier de près de 2 milliards d’euros de dépenses.
Au-delà des frais incompressibles (rachat des pertes liées à l’effet joule, taxe sur les pylônes, etc.), RTE se félicité de sa maîtrise des coûts de personnel, des charges financières nettes et des achats divers. « Plutôt que des économies de prix, RTE va chercher les économies de coûts », a déclaré Philippe Dupuis, directeur général adjoint chargé des finances.
RTE mène une politique financière prudente qui s’appuie très majoritairement sur l’autofinancement et la diversification des sources de financement (emprunts obligataires et prêts de la Banque Européenne d’Investissement). D’ailleurs, si l’on se base sur les résultats de l’entreprise, la dette nette qui atteignait 7 459 M€ fin 2013, en augmentation de 584 M€ par rapport à 2012, pourrait être remboursé en 8 ans.
Photo : Dominique Maillard, président de RTE (à gauche) et Philippe Dupuis, directeur général adjoint chargé des finances (à droite)