Les dernières innovations de l’ensemble de la filière ont prouvé lors de l’édition 2018 du salon Transport Public que la maîtrise de l’énergie se doit d’être de plus en plus « intelligente »: de nouvelles applications permettent aux conducteurs de bus d’estimer en un coup d’œil le niveau de combustible de leur véhicule. Les constructeurs proposent des solutions alternatives au tout pétrole comme le train à hydrogène Coradia iLint d’Alstom. Les batteries sont conçues pour répondre au mieux aux besoins des véhicules en termes de puissance, de sécurité et d’autonomie : c’est le cas du dispositif Citadis Ecopack couplé au système de recharge SRS qui équipera les futures rames X05 du tramway de Nice. Des solutions de récupération d’énergie sont également mises en place : le métro de Londres, dont la sous-station permet de récupérer l’énergie de traction générée pendant le freinage afin de la réutiliser au sein du réseau, en est un bel exemple. Mais également le système de chauffage d’aiguilles éco-intelligent pour aiguillage de tramway développé par Vossloh qui permet d’empêcher le gel des lames via un réseau d’énergie de récupération. Repenser l’aménagement et la desserte des territoires a également été mis en avant à l’instar de Systra qui a présenté son outil Immerse qui permet à l’utilisateur de se mouvoir virtuellement le long d’une infrastructure pour découvrir l’impact sonore et visuel d’un projet, comme c’est le cas pour la ligne Orléans – Châteauneuf-sur-Loire.
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Mais au-delà de ces innovations prisées par les exploitants et AOT (25 % des visiteurs), les sociétés de service (23 %) et les industriels (18 %), ce rendez-vous a été l’occasion d’aborder les questions d’avenir du secteur à travers la journée ferroviaire du GART et de l’UTP. A notamment été débattue l’ouverture à la concurrence mais également la relance du fret ferroviaire avec des intervenants qui ont frontalement abordé les freins qui nuisent à son développement, tout en soulignant l’émergence d’un nombre croissant de solutions innovantes qui mettent en évidence la volonté conjointe des entreprises ferroviaires, des chargeurs, et des gestionnaires d’infrastructure de redynamiser l’activité. « Son fort potentiel doit lui permettre de reconquérir sa part modale qui a été divisée par deux depuis 1990 » a ainsi déploré Bertrand MINARY, directeur innovation & digital de Fret SNCF. Bref, trois jours pleins qui ont permis de faire le point sur la contribution du transport public à l’un des enjeux majeurs du XXIe siècle : la mobilité durable.
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