Il y a quelques semaines, les média avaient dénoncé avec fracas le dérapage budgétaire du projet de Grand Paris Express. Entre 3 et 7 milliards d’euros, voire plus. Il n’a pas fallu longtemps au gouvernement pour jeter le doute sur l’avenir des lignes 17 et 18, au grand dam des élus des territoires concernés.
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"La dette de la France s’élève à 1 000 milliards d’euros et les emprunts de la SGP compteront au maximum pour 8 milliards à 10 milliards", affirme Jean-Yves Le Bouillonnec, dans un entretien accordé à Libération. "De plus, quand se développe une activité comme celle-là, cela veut dire de la TVA, des emplois et des recettes fiscales pour le budget. Actuellement, le Grand Paris Express bénéficie au budget de l’Etat", insiste-t-il.
Allonger le planning pour étaler les coûts, Jean-Yves Le Bouillonnec n’y croit pas. "Ralentir un chantier pour réduire les coûts, ça n’a jamais marché". Et d’incriminer les Jeux Olympiques 2024 : "L’augmentation des coûts, dans le Grand Paris Express, c’est le rajout de deux tunneliers pour aller plus vite dans les tronçons nécessaires pour les Jeux olympiques". Sans compter les nombreuses carrières à combler.
Reste que l’annonce de ce problème budgéraire n’a pas encore déclenché de réaction concrète du gouvernement. Un silence assourdissant que confirme Jean-Yves Le Bouillonnec. Il affirme n’avoir eu "aucun contact avec le gouvernement".