C’est une bombe que lâche le site spécialisé Mobilettre, reprise dans les pages web du Parisien. Le méga projet du Grand Paris Express serait en proie à un dérapage budgétaire propulsant les coûts de 25 milliards d’euros à 35 milliards d’euros. Valérie Pécresse aurait d’ores et déjà alerté le conseil de surveillance de la Société du Grand Paris.
Selon Mobilettre, c’est lors d’une réunion ministérielle à Matignon début août que le chiffre de 35 milliards d’euros aurait été lâché. Une augmentation des coûts de +25%, rien de moins. Alarmé, le gouvernement pourrait encadrer de façon plus "stricte" les dépenses de la Société du Grand Paris, en charge du projet.
En cause, les problèmes techniques rencontrés lors de l’exécution des travaux (cf ligne 14 porte de Clichy) ou encore une éventuelle coalition des majors du BTP qui s’entendraient pour tirer les prix par le haut lors des appels d’offres, rapporte Le Parisien.
Dénonçant "une grave dérive", Valérie Pécresse, la présidente de région Ile-de-France et de Ile-de-France Mobilités, aurait tiré la sonnette d’alarme en conseil de surveillance de la Société du Grand Paris et prônerait pour des gares moins chères en rognant sur les coûts architecturaux notamment.
De son côté, le gouvernement étudierait le moyen d’éponger les surcoûts. Des pistes seraient envisagées mais ne satisferont pas les défenseurs des lignes 17 et 18. Ces deux lignes d’un montant global de 5 milliards d’euros au trafic moindre par rapport aux autres lignes pourraient voir leur calendrier, voire leur redimensionnement, retoqués. Mauvaise nouvelle pour les JO 2024.
Contactée par nos soins, la Société du Grand Paris n’a pas souhaité réagir à ces accusations arguant que le chiffre de 35 milliards d’euros « n’est d’aucune façon justifié ».