Pourquoi le pont de Colombelles doit-il être refait à neuf ?
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Depuis, Ports de Normandie intervient régulièrement sur cet ouvrage afin de le maintenir en état de marche mais il est clairement en fin de vie. Or, compte-tenu du niveau de trafic actuel (près de 17 000 véhicules / jour) et des aménagements en cours et futurs (cf. desserte portuaire et éco-quartier d’Hérouville Saint-Clair), la fiabilité de son fonctionnement en tant
que desserte routière doit être garantie. Par ailleurs, la voie navigable que représente le Canal est essentielle au trafic portuaire. Le bon fonctionnement du pont doit donc être assuré afin que le trafic maritime ne soit jamais perturbé, d’autant que les travaux réalisés au niveau
des écluses de Ouistreham permettent désormais d’accueillir des navires plus larges et de capter ainsi de nouveaux trafics.
Les caractéristiques du futur ouvrage
Lorsque Ports de Normandie a lancé la procédure de sélection du prestataire qui réalisera les travaux, un certain nombre de critères ont été définis :
- Le nouvel aménagement doit prendre en considération la desserte routière d’ensemble entre l’échangeur de la RD 515 et le rond-point RD 402 – 226 mais aussi l’exploitation commerciale du port de Caen Ouistreham par les navires empruntant le canal afin de desservir les différents secteurs d’activité du port.
- L’ouvrage constituera le premier lien entre le nouveau quartier de « la Presqu’Ile hérouvillaise » et la ville « historique ». Il doit donc assurer une cohabitation harmonieuse et sécurisée entre différents types de déplacements : déplacements « doux », circulation routière dense et passage des navires sur le canal (arrêts momentanés de la circulation).
- Pour répondre à ces besoins, le nouveau pont sera composé d’une chaussée bidirectionnelle de 2 voies de 3.25 m de large chacune, d’un trottoir piéton de 1.40 m de large et d’une piste cyclable bidirectionnelle de 3 m de large qui s’intégrera dans le schéma du réseau cyclable de l’agglomération caennaise.
Du point de vue des usages maritimes, il est prévu que le type du nouveau pont soit similaire au pont existant, c’est-à-dire un pont tournant dont les manœuvres seront commandées par le système de téléconduite des ouvrages de Ports de Normandie. Il permettra un chenal de navigation de 40 m de large permettant de recevoir tous les types de navires capables de franchir les écluses de Ouistreham. Le gabarit libre sous le pont sera fixé entre 4,10 m et 4,50 m permettant d’assurer le passage des activités de loisirs, comme l’aviron, ou de futures navettes fluviales sans avoir à manœuvrer le pont.
Eiffage lauréat de la consultation
A l’issue de la procédure d’appel d’offres, c’est la proposition du groupement Eiffage Métal / Lavigne-Cheron / Arcadis / ISM / Eiffage Génie Civil / ETMF qui a remporté les suffrages. Sa prestation comprendra la conception et la construction du nouvel ouvrage ainsi que le génie civil associé. Il devra également procéder à la démolition de l’ouvrage existant.
La structure de l’ouvrage est très légère et transparente. Elle offre des vues sur le canal et une intégration harmonieuse dans le paysage. La structure du tablier est identique sur la travée mobile et la travée fixe ce qui crée génère un ensemble homogène. Le profil en long de l’ouvrage est relativement plat améliorant ainsi l’usage des piétons et cyclistes. La longueur de l’ouvrage permet d’assurer la continuité des promenades et du chemin de halage au bord du canal sur les deux berges. Enfin, le poste de commande, recouvert d’un bardage en bois, est intégré de façon discrète dans le paysage.
La durabilité du projet
Le groupement s’engage à utiliser un acier à forte proportion d’acier recyclé. Par ailleurs, la finesse de cet ouvrage, grâce à l’optimisation de ses structures, va permettre de réduire la quantité d’acier utilisé. Enfin, la limitation des volumes de terrassement via un profil en long plus bas va permettre de diminuer la largeur des talus et les emprises du projet.
Prochaine étape
Une enquête publique sera lancée avant l’été afin de permettre à chacun, dans le prolongement de la concertation publique qui a eu lieu en 2021, de s’exprimer sur le projet et son intégration environnementale.