Les entreprises du secteur du BTP prévoient une augmentation des rémunérations de 3,6 % en 2022 selon le rapport annuel Salary Budget Planning publié par Willis Towers Watson.
Un « retour à la normale » des salaires dans le BTP arrive après deux années marquées par la crise sanitaire, un contexte de taux d’inflation relativement bas, et de tensions sur le marché du recrutement. Ce niveau d’augmentations salariales prévisionnelles pour l’année 2022 représente une augmentation de 0,7 point par rapport à 2020 (1,8% en moyenne) et de 0,4 point par rapport à 2021 (2,1% en moyenne).
Prenant en considération le taux d’inflation, les augmentations salariales moyennes pour 2022 représenteront un gain de pouvoir d’achat de 1,4 point pour les salariés français, avec un taux d’inflation prévisionnel3 de 1,1% en 2022, tandis que ce gain de pouvoir d’achat ne représentait que 0,8 point en 2021, avec un taux d’inflation de 1,3% en 2021.
Par ailleurs, plus de 8% des entreprises interrogées déclarent avoir gelé les augmentations salariales en 2021 tandis que moins de 1% des entreprises prévoient un gel complet des augmentations salariales en 2022. La part d’entreprises qui avaient gelé leurs augmentations salariales en 2020 était de plus de 25% ; effet collatéral de la crise sanitaire.
La tendance vers la différenciation et la reconnaissance des plus performants est une réalité qui devrait encore s’accentuer en 2022 dans un double objectif d’attirer et de retenir les meilleurs talents. Le rapport met en lumière que les plus performants devraient bénéficier en 2022 d’augmentations salariales 2,5 fois supérieures à la moyenne. Ces talents se voient en moyenne attribuer 20% de l’enveloppe globale des augmentations salariales tandis qu’ils ne représentent que 10% des effectifs.
Le recrutement repart plus fort avec près du tiers (32%) des entreprises qui prévoient un plan de recrutement renforcé dans les 12 prochains mois, tandis que seules 7% prévoient de réduire ces efforts. Les fonctions qui concentreront le plus de recrutements sont les fonctions commerciales et de développement (59%), d’ingénierie (40%), de techniciens (39%) et enfin du digital et de l’informatique (35%).