Après une année 2019 en très forte croissance sur le bassin de la Seine (+ 10,4 % en volumes avec 23,7 millions de tonnes transportées et + 9,9 % avec 3,9 milliards de t-km), le transport fluvial a enregistré en 2020 un tassement de 10 % en volumes (21,37 millions de tonnes transportées) et de 9,2 % en tonnes kilomètres (3,53 milliards de t-km).
Le niveau d’activité retrouve ainsi celui enregistré en 2018 (21,5 MT) qui était déjà élevé. Cela témoigne d’une performance de la voie d’eau en 2020 dans la mesure où les conséquences du premier confinement, avec l’arrêt pendant quelques 3 mois des chantiers du BTP, auraient dû conduire à une baisse de plus de 16 % des trafics fluviaux.
Grâce au dynamisme du transport de céréales et des chantiers du BTP
notamment, cette baisse a été largement compensée. On peut ainsi estimer
que sans la pandémie, le fluvial aurait progressé en 2020 à nouveau entre 6 et 10 %.
Ce dynamisme sur le bassin de la Seine a été particulièrement porté par la filière agricole et par la filière des matériaux de construction. Ces deux filières restent les principales utilisatrices du mode fluvial sur ce bassin avec respectivement 4,12 et 13,97 millions de tonnes transportées en 2020.
L’année 2021 s’annonce très favorable avec la montée en puissance des grands chantiers franciliens (Grand Paris Express, Eole, chantiers olympiques sur l’Ile-Saint Denis…), qui repartent nettement en ce début d’année 2021 et boostent la filière des matériaux de construction et de déblais.
Par ailleurs, VNF accompagne un nouveau marché, celui de la filière de la construction en bois, afin de répondre aux besoins des chantiers franciliens. Dans ce cadre, VNF a cofinancé un nouveau prototype de conteneur qui s’avère très prometteur, la Fleximalle, pour le transport d’éléments bois préfabriqués.
Principale filière utilisatrice du mode fluvial (+65 % des trafics du bassin de la Seine), la filière des matériaux de construction a été fortement impactée par le premier confinement (-50,8 % en t-km sur cette période) suite à l’arrêt des chantiers en mars, avril et mai. Néanmoins, la reprise d’activité sur les deux derniers mois de l’année (+12,3 % en t-km) laisse entrevoir des perspectives encourageantes pour l’année 2021.
Sur la totalité de l’exercice 2020, cette filière recule de 10,4 % en tonnes pour s’établir à 13,97 millions de tonnes transportées et de 9,6% en t-km (1,72 milliard) par rapport à 2019. Malgré cette baisse conjoncturelle, elle progresse de 1,9 % en t-km depuis 2017.
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