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Villes intelligentes : « Un MBA à la transversalité qui ne dilue pas l’exigence de spécialité »

PUBLIÉ LE 2 DÉCEMBRE 2020
JULIA TORTORICI
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Villes intelligentes : « Un MBA à la transversalité qui ne dilue pas l’exigence de spécialité »
L’Institut Léonard de Vinci (ILV), situé à La Défense, a lancé un nouveau MBA en Management des Transitions Urbaines (MTU) permettant d’acquérir les fondamentaux nécessaires au management des innovations dans la ville. Aux commandes de ce programme ambitieux, Razzy Hammadi, titulaire (entre autres) d’un Master spécialisé à l’Ecole des Ponts, et dirigeant de l’agence News Tank Cities. 
 
ConstructionCayola : Quelle est votre définition de la ville intelligente ?
 
Razzy Hammadi : La ville intelligente est une ville qui n’est pas idiote. Cela ne veut pas dire qu’elle est truffée de capteurs, numériquement puissante ou à la page au niveau des dernières technologies. Non. C’est une ville qui déploie des moyens améliorant son efficacité et sa résilience, et qui sait se mettre en situation face à des crises inconnues. Le terme « Smart City » est galvaudé. Avant même d’être sur des discours technophiles, un bon manager urbain a une bonne connaissance de la gouvernance en place, des outils existants, est capable de faire une analyse de la politique publique et de mobiliser l’ensemble des leviers permettant le management des transitions urbaines. Il ne s’agit pas de savoir vers quel type de ville on veut aller, mais comment on fait pour y aller. 
 
Crédit photo : ILV
 
CC : Pourquoi était-il nécessaire de proposer une nouvelle formation autour de la ville intelligente quand d’autres établissements s’en sont déjà préoccupés ?
 
R.H. : Nous avons constaté un trou dans la « raquette » des formations existantes. Il existe deux ressorts à la pertinence de nos contenus et de notre diplôme élaboré avec la communauté pédagogique de l’Institut Léonard de Vinci. D’abord, nous bénéficions de très bons spécialistes en silos, dans des domaines comme l’urbanisme et l’aménagement commercial, la mobilité et la logistique, l’immobilier et l’habitat, capables néanmoins d’une transversalité dans les approches. Ensuite, notre formation lie l’évolution des normes, des gouvernances, et de la politique de logement, aux dernières innovations en matière de data ou de mobilité. En somme, elle offre une vision à 360 degrés, non centrée technophile, et permettant d’être décisif dans le public comme dans le privé. Des collectivités, à l’instar de la Société d’économie mixte de Saint-Ouen, l’ont compris. Elles nous proposent de former leurs agents, dans l’optique de mettre à niveau leurs équipes formées en silos et manquant d’analyse transversale. 
 
Les étudiants en visioconférence en raison de la crise sanitaire. Retour en présentiel en janvier. Crédit photo : ILV
 
CC : Vous gérez une promotion issue de Tunisie, Algérie, Canada (Montréal), Brésil, Sénégal, Gabon et Polynésie française. Comment expliquez-vous cet attrait ?
 
R.H. : Nous nous targuons en effet d’une part de 40 % d’étudiants étrangers. C’est une belle surprise. L’attrait pour notre MTU est principalement lié à la renommée internationale de nos enseignants, très actifs sur les réseaux sociaux. Cet engouement signifie également que le contenu du diplôme a trouvé sa pertinence. En France, les formations existantes sur la « Smart City » sont très spécialisées. Le MTU de l’ILV doit sa réussite internationale à sa transversalité qui ne dilue pas l’exigence de spécialité. C’est l’alchimie qui prend.
 
Crédit photo : ILV
 
CC : En quoi consiste cette formation précisément ?
 
R.H. : Notre MTU est une formation en alternance comprenant une base théorique délivrée sur une semaine pleine en début et fin de formation, puis sur 3 jours pleins, 7h par jour, tous les 15 jours. Les cours magistraux comptent entre 15 et 20 étudiants et sont agrémentés d’ateliers et groupes de travail. Nous essayons de rendre opérable des matières arides comme l’étude des finances publiques pour laquelle une analyse des budgets des collectivités locales réparties entre les élèves est demandée. Les corrections des travaux se font collégialement dans une exigence de pratique. À cet enseignement s’ajoutent une thèse d’entreprise ainsi qu’une alternance en entreprise. Nos étudiants sont placés dans des entreprises partenaires, publiques ou para publiques telles que GRDF, Engie ou Grand Paris Aménagement. Sont également programmées des interventions sous forme de masterclass, soit des séances de 3h au cours desquelles interviennent de grands intervenants. Ainsi, sont d’ores et déjà prévues en janvier les participations de l’OCDE (1) et de l’Association des Maires de France.
 
CC : Quelles ambitions portez-vous pour ce MTU ?
 
R.H. : L’idée est d’inscrire ce diplôme dans la longue durée avec l’objectif de développer la collaboration avec les laboratoires de recherche, et la coopération avec le Hub Institute, l’OCDE, les territoires et des Universités comme celle du Mans. Des ambitions qui profitent déjà d’un éclat international sur lequel nous comptons investir. À terme, nous espérons que les entreprises qui embaucheront nos étudiants en fin de formation considèreront qu’elles se dotent d’avantages décisifs au service des territoires. Dans un secteur et une époque où l’instabilité et l’indécision prévalent, c’est en s’associant à des diplômés de MTU, capables de comprendre les phénomènes à l’œuvre et de mettre en œuvre des solutions concrètes durables et profitables, qu’elles les réduiront. 

(1) Organisation de coopération et de développement économiques
 
 
Razzy Hammadi, directeur du programme MTU à l'Institut Léonard de Vinci
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