Dans chaque département, le préfet est missionné de coordonner la relance des travaux publics en mobilisant l’ensemble de la filière, c’est-à-dire les maîtres d’ouvrage dont les collectivités locales de toutes tailles, les industriels et les acteurs de la distribution.
Pour assurer leur mission et coordonner la reprise des chantiers, les préfets pourront s’appuyer sur les comités de conciliation qui permettent à l’ensemble des acteurs de la filière de poser leurs questions et de faire part de leurs difficultés : mise en œuvre des recommandations sanitaires, hébergement et restauration des professionnels, application du droit du travail.
En premier lieu, les préfets doivent veiller au bon fonctionnement des services publics, des infrastructures de transport nécessaires pour garantir les flux relatifs à l’alimentation des populations ou encore de la distribution d’énergie. Dans un deuxième temps, ils sont en charge de relancer des chantiers dont la réalisation a été interrompue.
L’exemple de l’Auvergne-Rhône-Alpes
En Auvergne-Rhône-Alpes, un premier comité local réunissant tous les acteurs des travaux publics dans chaque département doit se réunir avant le 16 avril. En anticipation de ce rendez-vous, la Fédération Régionale des Travaux Publics Auvergne-Rhône-Alpes a tenu à alerter l’ensemble des collectivités locales sur l’urgence de réactiver la chaîne de la commande publique locale fortement ralentie. En effet, actuellement, de nombreux services sont perturbés, alors même que les décisions de reprise des chantiers sont très attendues.
« A la suite de la publication du guide, les entreprises sont en train de traduire concrètement les préconisations dans leur entreprise à la fois en termes de conduites à adopter, de nouvelle organisation du travail et du matériel complémentaire à acquérir », assure Pierre Berger, président de la FRTP AURA. Il ajoute : « L’action des préfets va être déterminante dans les semaines à venir pour nous accompagner vers la reprise progressive de nos activités dans la mesure où nous sommes dépendants de nombreux autres acteurs. Nous attendons, par ailleurs, des collectivités locales un soutien sans faille dans cette période, sans quoi beaucoup de nos entreprises ne survivront pas à la crise.».