Jusqu’au 20 février dernier, malgré la baisse du trafic aérien en Asie, le trafic passagers des plateformes gérées par Vinci Airports s’est montré stable par rapport à 2019. Pourtant, en mars, l’activité s’est fortement dégradée, avec une estimation de baisse de 40% sur les trois premières semaines du mois. Les mesures de confinement et de fermeture des frontières décidées par plusieurs pays n’ont bien évidemment pas aidé.
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Des autoroutes désertes
Concernant Vinci Autoroutes, alors que le trafic des réseaux interurbains a progressé jusqu’à fin février (+8,8 % dont véhicules légers +10,0 % et poids lourds +2,8 %), à partir du 1er mars, il a fortement baissé, conséquence des mesures de confinement (baisse estimée du 1er au 20 mars de 16 %, dont véhicules légers -19,1 % et poids lourds -0,4 %). Toutefois, la diminution du trafic est moins prononcée pour les poids lourds, en raison du maintien d’un niveau d’activité économique minimum dans le pays.
Des chantiers interrompus
Si, depuis le début d’année, le niveau d’activité de la branche Contracting s’est montré soutenu, la crise sanitaire a, encore une fois, impacté cetet dynamique entraînant, à partir du 16 mars, une interruption de très nombreux chantiers.
Comme dévoilé ce matin dans un autre article, des démarches auprès des pouvoirs publics ont été entreprises par les organisations professionnelles afin de définir les conditions permettant la reprise progressive des travaux tout en assurant la sécurité sanitaire des intervenants.
A l’international, la situation est, à ce jour, plus contrastée. En dépit d’importantes difficultés logistiques, l’activité a pu être maintenue dans de nombreux pays en Asie du Sud-Est, en Océanie, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique latine ainsi que dans certains pays européens et Etats américains.
Vinci, solide pour rebondir
Dès que la crise sanitaire aura été maîtrisée, le groupe Vinci pense être en position de rebondir rapidement, tant dans les métiers du Contracting que dans les concessions.
Et, pour cause, il peut déjà s’appuyer sur son carnet de commandes, établi fin février à son plus haut niveau historique soit 37,9 milliards d’euros (+8 % sur 12 mois). En outre, le groupe dispose d’une liquidité très importante : la trésorerie nette disponible à fin février ressortait à 6,5 milliards d’euros (dont 4,2 milliards d’euros en gestion centralisée). S’ajoute à cela, au niveau de Vinci SA, une ligne de crédit confirmée de 8 milliards d’euros à échéance novembre 2024, actuellement non utilisée et conditionnée à aucun covenant financier.
Dans un communiqué, le groupe fait, néanmoins, savoir qu’ « A ce stade, l’incertitude sur la durée et l’ampleur de la crise sanitaire ne permet pas d’en quantifier les impacts financiers sur les comptes du groupe. Pour autant, il apparait que l’objectif, annoncé en février dernier, d’une progression du chiffre d’affaires et du résultat pour 2020 ne pourra pas être tenu ».