En Italie, les investissements dans la construction vont bien progresser entre 2020 et 2021, quoiqu’à un rythme plus lent qu’en 2019. Pour rappel, ils s’élevaient à plus de 139 milliards d’euros en 2019 et ont augmenté de 3,3 % soit 4,5 milliards d’euros en 2019.
 
En 2020, la croissance devrait être de 2,5 milliards d’euros (+ 1,8 %) et de 2,4 milliards d’euros en 2021 (+ 1,7 %), estime l’Observatoire Samoter-Prometeia dans son enquête trimestrielle. Après une forte progression au premier trimestre 2019, le marché de la construction a connu un repli au deuxième trimestre, suivi pourtant d’une modeste reprise (+ 0,2 %) au troisième trimestre, tirée par le logement résidentiel. Malgré ces faibles performances, la croissance des investissements en 2019 se confirme à 3,3 % en moyenne.
 
Le logement résidentiel ancien a été particulièrement soutenu par une grande campagne de rénovation du parc de logements, et par d’alléchantes incitations fiscales. Le logement neuf, en revanche, a été moins percutant compte tenu de la baisse des permis de construire observée au premier trimestre 2019 (- 0,9 %). Nonobstant, le marché de l’immobilier continue de progresser au 3e trimestre 2019 (+ 5%). Le marché non résidentiel, quant à lui, se porte bien. Le bâtiment tertiaire a connu quant à lui une forte croissance (+ 7,4 %).
 
A la tête de l’Etat, les investissements publics ont repris en 2019. Soit + 6,9 % au premier semestre, notamment dans les collectivités. Le marché des travaux publics confirme sa bonne reprise depuis 2017. Les neuf premiers mois de 2019 sont ainsi en croissance de 4,7 %. Le nombre d’appels d’offres est également en nette augmentation (+ 25,1 %).
 
Les perspectives pour la période 2020-2021 sont toujours bonnes. Les investissements continueront de croître mais plus modérément. Le ralentissement affectera tous les secteurs à l’exception des travaux publics qui devraient entamer une période de croissance forte et durable. Les investissements publics de 2016-2019, ainsi que les fonds alloués par la loi de finances 2020 favorisent et favoriseront des projets de rénovation axés sur la sécurité et la durabilité.
 
Le logement devrait également reprendre du poil de la bête, de façon moins vigoureuse que pendant la période 2018-2019. La réduction progressive du parc de logements invendus encourage la reprise dans le logement neuf. La rénovation devrait pour sa part être soutenue par les allègements fiscaux annoncés pour 2020 dans le cadre de la rénovation énergétique des bâtiments.