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Jean-Claude Fayat : «Dynapac et Bomag sont et resteront des marques concurrentes»

PUBLIÉ LE 17 NOVEMBRE 2017
STEVE CARPENTIER
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Jean-Claude Fayat : «Dynapac et Bomag sont et resteront des marques concurrentes»
Jean-Claude Fayat, président du groupe Fayat, était présent jeudi 16 novembre à l’usine Dynapac de Wardenburg en Allemagne pour officialiser le rachat de la division équipement routier d’Atlas Copco. Le point en trois questions.
 
BTP Magazine : Le rachat de Dynapac par Fayat est effectif depuis le 4 octobre dernier.  Cette fusion pose un certain nombre de questions sur la gestion des deux marques Bomag et Dynapac. Quel est l’avenir des deux entreprises?
 
Jean-Claude Fayat : Le rachat de Dynapac par le groupe Fayat a été annoncé en janvier dernier mais a dû passer au crible des exigences de la loi anti-trust afin d’être approuvé. Les questions que se sont posées les autorités pour statuer sur des problématiques de non concurrence, nous y avons également fait face en interne. C’est cette réflexion elle-même qui nous a convaincu de racheter Dynapac. Nous en avons conclu que vouloir garder deux marques sur le marché routier était un véritable challenge mais que nous étions à même de relever. Nous sommes très optimistes quant à la viabilité de ce modèle sur le long terme, principalement parce que nous garantissons l’autonomie des entités du groupe. Cette décentralisation n’empêche pourtant pas les synergies, comme cela s’est vu en 2016 lorsque Dynapac a conçu un alimentateur vendu également sous la marque Bomag. A l’époque,  les deux sociétés étaient des sociétés concurrentes avec des actionnaires différents. Pourtant, deux directions de deux entreprises distinctes se sont entendues pour lancer un produit dont toutes deux avaient un intérêt financier à ce qu’il soit conçu en partenariat. C’est ce modèle que nous préserverons pour la division routière, notamment sur des produits de niche. Il est indéniable qu’aujourd’hui, Dynapac d’une part et Bomag d’autre part ont un ADN bien distinct. Cette distinction va continuer et même se renforcer, grâce notamment à des directions séparées et autonomes. Dans le secteur du matériel, il existe de nombreux contre exemples avec des fusions qui ont semé le trouble sur l’identité des marques. Notre modèle reste celui du secteur de l’automobile qui a développé une vraie stratégie de plateforme commune pour développer des modèles de voitures particulières avec des marques parfaitement identifiées. Nous sommes sur des marchés de niche et il est essentiel de ne pas se disperser car les ressources financières ne sont pas illimitées. Il faudra donc faire preuve de synergie, tout en gardant l’ADN de chaque marque. Il est toutefois rigoureusement exclu de lancer un produit qui n’existe que dans l’une des marques. Cela vaut également pour le design des machines qui demeurera rigoureusement séparé. Dynapac et Bomag sont et resteront des marques concurrentes.

BTP Magazine : Dynapac et Bomag, c’est désormais plus de 40 % du chiffre d’affaires (1,5 milliards d’euros sur un CA global de 3,5 milliards d’euros) qui sera désormais dégagé par la division construction routière du groupe Fayat. Cette concentration n’est-elle pas risquée ?

Jean-Claude Fayat : Le groupe Fayat peut aujourd’hui se targuer d’être devenu le spécialiste du matériel routier dans le monde, à contrario de certains groupes qui ont racheté des entreprises routières sans avoir ni présence ni connaissance du monde du BTP. Pour cette raison, nous sommes très confiants quant à l’avenir. En Europe, où le secteur est orienté sur du marché d’entretien, Dynapac s’est affaibli ces dernières années. Nous souhaitons donc clairement y reprendre des parts de marché notamment grâce à des machines plus compactes, et surfer sur une reprise progressive de l’industrie routière dans le monde. Les dernières analyses montrent que sur les trente prochaines années, le développement des infrastructures et notamment des routes dans le monde va connaitre un fort regain de croissance. Après le creux engendré par la crise de 2008 sur le cycle 2009-2014, nous enregistrons depuis deux ans un climat beaucoup plus favorable à notre activité. Les belles années d’avant crise ne reviendront probablement jamais, mais jusqu’en 2020, nous prévoyons un regain d’activité extrêmement prometteur.

BTP Magazine : Les travaux du Grand Paris Express sont-ils également une opportunité pour le groupe Fayat ?

Jean-Claude Fayat : Nous sommes actuellement sur quatre projets du Grand Paris avec notre filiale Razel-Bec qui est mandataire sur une partie de ces chantiers, notamment sur les lignes 14 et 15. Notre implication est très forte en fondations, mais nous espérons aussi pouvoir faire travailler notre division routière. Même s’il s’agit de travaux essentiellement souterrains, les infrastructures qui seront conduites en lien avec ces opérations sont de bon augure pour nos matériels routiers. Dynapac et Bomag seront mises en concurrence sur ces projets, mais aucune des deux marques ne sera favorisée. Mon leitmotiv : que la meilleure gagne !
 
 
 
Jean-Claude Fayat à l'usine de Dynapac en Allemagne. Crédit : BTP MAG
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