Quatre grandes organisations patronales du secteur des transports routiers ont quitté la table des négociations portant sur la nouvelle mouture de l’écotaxe, ou "péage de transit poids lourds". Selon Les Echos, elles envisagent de réaliser des "actions revendicatives" dans les semaines qui viennent.
Les mots employés sont forts : les principales fédérations nationales de transporteurs routiers ont annoncé "l’échec des négociations" relatives au péage de transit poids lourds. N’ayant pas trouvé de compromis avec le gouvernement sur cette écotaxe remaniée, les organisations professionnelles du secteur sont désormais dans une "opposition totale" au projet, d’après des propos rapportés par le quotidien économique.
La prochaine étape sera vraisemblablement celle des manifestations, selon un communiqué de presse commun de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers), de TLF (Transport et Logistique de France), de l’Unostra (Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles) et de la CSD (Chambre Syndicale du Déménagement). Les Echos croient savoir que ces actions prendront la forme de barrages filtrants ou d’opérations-escargots et ce, au cours du mois d’octobre. A l’origine défavorables à l’écotaxe, puis prêts à accepter le système, les transporteurs routiers ont finalement revu leur position au fur et à mesure des nombreux déboires et reports de la mesure.
Malgré les annonces du gouvernement visant à établir le consensus le plus large possible – notamment en diminuant le périmètre du réseau routier national concerné par le prélèvement de 15 000 à 4 000 kilomètres, le parcours de la nouvelle version de l’écotaxe semble semé d’embûches. Rappelons qu’en cas d’abandon du projet, le manque à gagner s’élèverait à 900 millions d’euros par an pour financer les infrastructures de transports, plus 900 autres millions devant permettre de rembourser la société Ecomouv’, chargée de la collecte du prélèvement.