Pourtant condamné par le rapport de la commission Mobilité 21, le projet de la deuxième phase de la LGV Rhin-Rhône pourrait être reconsidéré par le gouvernement.
Charles Buttner, président du Conseil Général du Haut-Rhin n’a pas souhaité s’en tenir aux conclusions, pourtant validées, du rapport de la commission Mobilité 21 et a pris l’initiative d’envoyer une lettre argumentée à François Hollande pour plaider la cause du projet. Pour rappel, il s’agit de construire un tronçon de 35 km entre Belfort et Mulhouse avec une triangulation à Lutterbach.
Dans sa missive, le président du Conseil général du Haut-Rhin propose un financement innovant, impliquant une enveloppe de 300 millions d’euros "proposée à l’État sous la forme d’un emprunt sur 20 ans, réalisé par un collectif des collectivités concernées, qui ne débourseraient que les intérêts annuels, le capital étant remboursable par l’État «in fine», en 2033, voire avant, dans le cadre des clauses de revoyure annoncées tous les cinq ans", rapport Le Moniteur. Charles Buttner fait aussi valoir que "les taux d’intérêt sont actuellement très faibles", que "la mutualisation du remboursement annuel des intérêts entre toutes les nombreuses collectivités signataires de leur engagement dans la réalisation de la phase est du TGV RR minimise pour chacune d’entre elles l’impact financier de ce remboursement d’intérêts, qui devient marginal par rapport aux retombées économiques d’une réalisation immédiate des travaux". D’autre part, il souligne que "rassurés par la réalisation imminente de cette infrastructure, il pourrait peut-être devenir possible de mobiliser dans cette mutualisation les voisins concernés, suisses et allemands, des deux Cantons de Bâle et de Freiburg".
Cette proposition originale aurait suscité l’intérêt du président de la République qui aurait décidé de rouvrir le dossier afin d’étudier plus amplement cette offre de financement.