Selon le rapport Bianco remis hier au gouvernement, une liaison intermédiaire pourrait être envisagée en lieu et place de la ligne à grande vitesse initialement prévue pour relier Bordeaux à Toulouse. Une suggestion vigoureusement repoussée par le président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy.
Dans le souci de réduire les coûts induits par la réforme du système ferroviaire français, l’ancien ministre Jean-Louis Bianco a présenté hier au gouvernement un ensemble de propositions réunies dans un rapport dont l’une porte sur une offre alternative à la réalisation d’une LGV entre Bordeaux et Toulouse. Le rapport préconise la mise en place de trains mi-TGV mi-TER allant de 200 à 220km/h. Une option rejetée en bloc par Martin Malvy, le président de la région Midi-Pyrénées qui refuse un TGV "au rabais". La proposition offrait pourtant une solution financièrement plus accessible pour la région "sans attendre 20 ou 30 ans" pour s’équiper d’une ligne à grande vitesse, écrit Les Echos. "Si la LGV Bordeaux-Toulouse est remise en cause, Midi-Pyrénées se retirera immédiatement du financement de Tours-Bordeaux et demandera à être remboursée", a pour sa part prévenu Martin Malvy, rappelant au passage que les collectivités de Midi-Pyrénées ont accepté de financer la LGV Tours-Bordeaux à la seule et unique condition qu’elle soit prolongée vers Toulouse.