Comme son nom l’indique, l’enrobé tiède suppose une température moins élevée que ne le réclame un procédé classique. Une réduction de la température qui induit de nombreux bénéfices sur les chantiers routiers.
Pour les enrobés dits "chauds", le mélange bitume/granulats atteint 160 à 180 °C lors de sa fabrication, alors que l’enrobé "tiède" nécessite, pour sa part, une température de chauffe comprise entre 120 et 140°C, selon les cas.
Un abaissement de la température aux conséquences multiples, allant de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, aux économies d’énergies sur la centrale d’enrobé jusqu’à un confort accru pour les équipes, notamment celles situées derrière le finisseur, qui sont fortement exposées aux fumées. Un dernier paramètre essentiel puisque "la quantité de fumée peut être réduite par quatre pour une baisse de température de fabrication de 25°C", assure Philippe Raffin, directeur technique, recherche et développement du groupe Colas.
Avec de tels résultats, "le tiède" est armé pour convaincre même si certaines contraintes subsistent, au premier titre desquelles, la maniabilité lors d’applications manuelles. En effet, moins chaud, l’enrobé tiède sera plus difficile à tirer et se prête donc plus facilement à des chantiers mécanisés. Par ailleurs, les enrobés tièdes nécessitent un savoir-faire élevé pour prendre en compte l’ensemble des caractéristiques du bitume, des granulats, mais également les conditions climatiques et les critères de maniabilité, lors de la fabrication de l’enrobé.
Retrouvez l’intégralité de notre dossier consacré aux enrobés tièdes dans le numéro 259 de BTP Magazine, à paraître prochainement.
Crédit : Total Bitumes / chantier d’enrobé tiède de Blois (2009)