Le gouvernement élabore un projet de stratégie 3R « réduire, réutiliser, recycler les emballages en plastique à usage unique », en consultation du 5 au 25 février 2022, en vue d’atteindre les objectifs fixés pour la période 2021 - 2025. Les entreprises qui s’engagent dans cette démarche seront soutenues financièrement.
La France s’est dotée d’un objectif de sortie des emballages en plastique à usage unique d’ici 2040, par le biais de la loi Agec(1). Cet objectif de long terme se décline en points d’étapes intermédiaires quinquennaux de réduction, réemploi et recyclage : le premier décret 3R « Réduire-Réutiliser-Recycler » pour la période 2021-2025 a ainsi été publié le 29 avril 2021. Il fixe trois objectifs collectifs pour la période 2021-2025 : - 20% de réduction des emballages en plastique à usage unique d’ici fin 2025, dont au minimum la moitié obtenue par recours au réemploi et à la réutilisation ; - Tendre vers une réduction de 100 % des emballages en plastique à usage unique « inutiles », tels que les blisters plastiques autour des piles et des ampoules, d’ici fin 2025 ; - Tendre vers 100 % de recyclage des emballages en plastique à usage unique d’ici le 1er janvier 2025, en faisant en sorte que les emballages en plastique à usage unique mis sur le marché soient recyclables, ne perturbent pas les chaînes de tri ou de recyclage, ne comportent pas de substances ou éléments susceptibles de limiter l’utilisation du matériau recyclé.
L’État soutiendra les filières
Pour atteindre ces objectifs, un projet de stratégie, soumis à consultation du public du 5 au 25 février 2022, a été élaboré. Ila permis à 42 secteurs (boissons, hygiène / beauté, alimentaire frais transformé, etc.) d’établir un premier bilan de situation et d’identifier leurs « potentiels 3R » à 2025. Chaque bilan de situation tient compte des spécificités de chacun (propriétés barrières, usage, durée de conservation, circuits de distribution, etc.). Chaque secteur identifié sera invité à réaliser un diagnostic précis de ses contraintes et de ses opportunités, et à qualifier les besoins d’investissements en amont et en aval, afin de se doter de sa feuille de route sectorielle. L’État soutiendra financièrement toutes les filières qui s’engagent dans cette démarche.
La stratégie comporte également un plan d’actions, conçu pour répondre aux principaux enjeux associés au déploiement des alternatives 3R permettant d’atteindre les objectifs : limiter les emballages inutiles et excessifs, accompagner la montée en puissance du réemploi, ou encore accélérer la recyclabilité des emballages mis sur le marché. La stratégie définitive doit être adoptée d’ici fin mars.