Cette étude sur l’adoption du numérique, les points de friction dans les workflows et les leviers pour livrer des projets plus intelligents, plus rapides et plus rentables a été réalisée auprès de plus de 1 000 professionnels de la construction en Europe (France inclus), Amérique du Nord et Australie. L’étude met en évidence une tendance forte : l’adoption de l’IA dans la construction progresse, mais reste encore limitée. Elle révèle également que les entreprises pionnières en tirent déjà des bénéfices mesurables, tandis que les investissements dans l’IA s’apprêtent à augmenter fortement en 2026.
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• Une adoption encore timide : seules 27 % des entreprises du secteur de la construction ont recours à l’IA pour automatiser certaines tâches, optimiser la prise de décision ou anticiper les problèmes, freinées avant tout par le coût, la complexité et les risques liés à son intégration.
• Un retour sur investissement déjà mesurable : 68 % des utilisateurs précoces (“early adopters”) ont économisé au moins 50 000 dollars grâce à l’IA et près de la moitié (46 %) ont gagné entre 500 et 1 000 heures sur leurs projets pour des tâches comme la planification, la programmation ou l’analyse de documents.
• Une accélération déjà amorcée : 94 % des entreprises qui utilisent l’IA comptent intensifier leurs investissements dès 2026 et intégrer ces outils au cœur de leurs processus opérationnels (en France ce chiffre s’élève à 84%).
• En France : près de 50% des utilisateurs de l’IA ont économisé plus de 500 heures sur des tâches essentielles.
Même si les premiers résultats sont prometteurs, de nombreuses entreprises restent prudentes face aux défis que pose encore l’intégration de l’IA. Ces freins soulignent la nécessité de renforcer la gouvernance des données et de consolider les règles de conformité dans l’ensemble du secteur. Les principaux freins cités par les entreprises sont : la sécurité des échanges de données (42 %), ainsi que le coût et la complexité d’intégration (33 %) ; 69 % des répondants affirment que les inquiétudes liées à une éventuelle réglementation de l’IA ont eu un impact sur leurs efforts dans ce domaine.
Le rapport met en évidence le rôle croissant du numérique dans les stratégies RH du secteur de la construction. La technologie ne se limite plus à un gain de productivité : elle devient un véritable levier pour pallier la pénurie de talents et renforcer l’attractivité des métiers. 56 % des répondants estiment que l’IA contribue à pallier la pénurie de main-d’œuvre qualifiée ; 44 % voient dans les outils numériques avancés un atout majeur pour attirer et fidéliser les talents, au même niveau que la culture d’entreprise ou la rémunération. Des écarts de compétences qui freinent encore la transformation : 19 % des entreprises reconnaissent un manque de compétences numériques en interne ; 23 % peinent à suivre le rythme accéléré des innovations technologiques. Malgré ces constats, près des deux tiers des entreprises (65 %) consacrent encore moins de 10 % de leur budget technologique à la formation.
"L’IA dans la construction n’en est qu’à ses premiers pas, mais la dynamique est déjà bien réelle : les pionniers en tirent dès à présent des gains concrets, que ce soit en termes de coûts, de temps ou de collaboration", explique Usman Shuja, CEO de Bluebeam, "la question n’est plus de savoir si l’IA est efficace, mais comment l’intégrer de manière pertinente. Nos clients réussissent lorsqu’elle s’adapte à leurs pratiques et renforce leurs modes de collaboration. Dès lors que l’IA dépasse le simple effet de mode pour répondre à de vrais besoins, son impact devient concret et c’est exactement le cap que prend aujourd’hui le secteur de la construction".
Au-delà de l’intelligence artificielle, l’étude révèle un secteur en pleine mutation, où la transformation numérique avance à des rythmes encore très contrastés.
• 84% des entreprises prévoient d’accroître leurs investissements technologiques dès 2026 ;
• 67% constatent déjà des gains de productivité grâce aux outils numériques ;
• 11% seulement se considèrent aujourd’hui comme pleinement digitalisées, la majorité s’appuyant encore sur le papier ou des outils traditionnels pour certaines étapes clés.
De plus, la visibilité des workflows demeure un angle mort majeur. Près de 40 % des entreprises signalent des difficultés à gérer la collaboration sur l’ensemble du cycle de vie des projets, surtout lorsque les équipes restent cloisonnées entre la conception, la construction et l’exploitation.
« Les principaux freins à la transformation numérique dans la construction ne tiennent plus aux coûts, mais à la complexité, à la culture et au manque de lien entre les équipes », souligne Usman Shuja, CEO de Bluebeam, « réussir cette transition ne se résume pas à adopter de nouveaux outils : il faut une véritable vision d’ensemble, investir dans la formation et renforcer la collaboration entre les équipes terrain et les experts du digital. Les acteurs les plus en avance seront ceux capables de faire tomber les barrières entre outils, équipes et données. C’est à cette condition que la collaboration numérique devient fluide et réellement transformatrice ».
