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Villeurbanne : les travaux des Contreforts Gratte-Ciel ont démarré !

LA RÉDACTION, LE 16 JUIN 2025
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Villeurbanne : les travaux des Contreforts Gratte-Ciel ont démarré !
crédit : Rue Royale architectes & Archipat
Au cœur des Gratte-Ciel, la SVU développe un programme mixte de commerces et de bureaux, qui vise à renforcer d’ici 2026, la polarité commerciale du centre-ville de Villeurbanne (69).

La SVU, investisseur et maître d’ouvrage du projet, prolonge l’histoire de ce patrimoine presque centenaire pour l’inscrire dans une nouvelle modernité et accompagner la dynamique de transformation du grand centre-ville villeurbannais. Nouvelle polarité du Grand centre-ville villeurbannais Implantée rue Michel Servet à l’arrière des Gratte-Ciel, le projet Contreforts Gratte-Ciel concerne un programme mixte de commerces et de bureaux de 2 300 m². Il prévoit en rez-de-chaussée, un espace de restauration de 700 m² ouvert sur la place Chanoine Boursier prochainement réaménagée, et sur les 2 étages, 1500 m² de plateaux de bureaux modulables (75 à 700m²) dotés de terrasses extérieures. Contreforts Gratte-Ciel constitue un nouveau point d’attractivité de la promenade marchande du centre-ville de Villeurbanne. Situé à l’articulation entre l’avenue Henri Barbusse et la place Chanoine Boursier, il s’inscrit dans la dynamique globale de transformation du centre-ville dans le cadre du projet Villeurbanne Grand Centre.

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La SVU a souhaité poursuivre le projet de Lazare Goujon et Morice Leroux pour garantir l’insertion architecturale des Contreforts dans le site et le respect du patrimoine existant. L’équipe de maîtrise d’œuvre conduite par l’agence Rue Royale architectes a pris le parti de créer un bâtiment développant sa propre identité tout en accompagnant la silhouette singulière des Gratte-Ciel. Face à la place Chanoine Boursier, le bâtiment de 70 mètres de long, propose une façade tramée en béton préfabriqué clair, composée de quatre plots en soubassement, qui évoquent un vocabulaire de contreforts. Sur les recommandations de l’Architecte des bâtiments de France, « le bâtiment met en scène les verrières historiques et créé un premier plan qui accentue leur verticalité et les met en valeur », précise Philippe de la Chapelle de l’agence Archipat, architecte du patrimoine, associée à la maîtrise d’œuvre. Sébastien Ibarrart, responsable d’opérations à la SVU rappelle que « les Contreforts constituent la dernière pierre des Gratte-Ciel historiques. Cette dent creuse n’a pas pu être investie au moment de la construction des Gratte-Ciel faute de maitrise foncière. Les terrains seront finalement acquis par la ville de Villeurbanne comme foncier stratégique dans l’attente d’un projet d’envergure. Imaginé par Charles Delfante dans les années 1990, le projet se concrétise ainsi 30 ans après ».

Le projet présente sur les plans architectural, fonctionnel et technique, une dimension environnementale forte, au travers de plusieurs mesures dont un certain nombre sont basées sur une actualisation du référentiel Bureau Durable de la Métropole de Lyon. L’ensemble concourt à atteindre un seuil de performance supérieur à la réglementation thermique en vigueur (RE2020). Optimisation énergétique et qualité d’usage : choix d’une solution de géothermie réversible ; système de ventilation naturelle dite adiabatique low tech utilisant l’évaporation de l’eau afin d’abaisser la température de l’air, favorable au confort d’été et à la qualité d’usage ; aménagement de terrasses végétalisées en R+1 qui permettent la récupération des eaux pluviales et leur utilisation pour les besoins sanitaires et l’arrosage des espaces extérieurs. Conception-réalisation bas carbone et respectueuse : utilisation de matériaux biosourcés et géosourcés : planchers mixtes bois-béton, charpente bois, isolation menuiserie intérieure bois, isolation intérieure en laine de bois ; mise en place d’une démarche de réemploi afin de constituer des gisements de matériaux réutilisables pour d’autres projets de la SVU : valorisation de 87 % de la masse de matière liée à la déconstruction ; mise en œuvre d’une charte «Chantier vert» destinée à réduire la production de déchets, assurer la traçabilité du tri avec un prestataire agréé et sensibiliser les entreprises présentes sur le chantier ; réalisation d’un diagnostic naturaliste par un écologue afin d’anticiper la présence de faune urbaine et notamment de nids dans les bâtiments existants. Utilité sociale : recherche d’un concept en rez-de-chaussée, utile et accessible, qui réponde aux besoins des habitants et anime le quartier tout au long de la journée ; contractualisation par voie de bail commercial d’utilité sociale destiné à valoriser les initiatives d’utilité sociétales portées par l’opérateur. 

Le chantier se déroule en trois phases pour une livraison prévisionnelle au 4 trimestre 2026. La phase de démolition a démarré. Elle consiste en un désamiantage des bâtiments avant leur déconstruction par grignotage. Un diagnostic patrimonial du bâti a été réalisé avant démolition dans l’objectif de témoigner et documenter ces constructions faubouriennes caractéristiques du tissu urbain villeurbannais de la première partie du XX siècle. La phase de construction démarrera à l’automne 2025 avec le gros œuvre. La troisième et dernière phase enchaînera avec le second œuvre au deuxième trimestre 2026.

Intervention artistique La SVU a invité le collectif de graffeurs Art’Up à réaliser une fresque temporaire sur le mur pignon de la tête Gratte-Ciel. Cette réalisation rend hommage aux pères fondateurs des Gratte-Ciel, Lazare Goujon, ancien maire de Villeurbanne, et Morice Leroux, architecte des Gratte-Ciel. Elle permet par ailleurs d’assurer sous une autre forme, la continuité des droits artistiques acquis par le collectif avec une première fresque récemment démolie. On retrouvera la touche du collectif sur la palissade de chantier.


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