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BÂTIMENT - GROS OEUVRE

Marseille : le permis de construire du nouveau bâtiment du Samu a été déposé

PUBLIÉ LE 12 JUIN 2023
LA RÉDACTION
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Marseille : le permis de construire du nouveau bâtiment du Samu a été déposé
Crédit photo : CRR Architecture
C’est en décembre dernier que l’AP-HM communiquait sur l’attribution de sa première opération du plan de modernisation des 3 principaux hôpitaux de Marseille, Cap 2030, au groupement mené par Spie batignolles sud-est. Une étape importante de ce projet de construction du nouveau bâtiment du Samu et du centre anti-poison de la Timone vient d’être franchie avec le dépôt du permis de construire.
 
A l’issue de travaux préparatoires menés sur décembre 2023 et janvier 2024, l’installation des deux grues en février prochain viendra lancer la phase de gros oeuvre. Installé depuis de nombreuses années dans un bâtiment vieillissant, le centre d’appels du Samu et les locaux des équipes d’intervention du SMUR manquent d’espaces de travail, venant ainsi empiéter sur les locaux de vie et de détente. Les conditions de vie au travail ne sont donc plus conformes aux attentes actuelles, notamment pour des employés soumis à des conditions de stress intenses quotidiennes. Pour imaginer les fonctions de son futur bâtiment, la direction de l’AP-HM, sous l’impulsion de son directeur général François Crémieux, s’est appuyée sur les besoins de son personnel et sur leurs attentes, avec la mise en place d’une consultation menée très en amont. La première vocation du nouveau bâtiment réalisé sur un terrain nu qui recevait initialement des déblais, est d’offrir un outil de travail efficient et confortable à ses usagers pour garantir leur qualité de vie au travail dans un environnement serein. La notion de confort a bien été le fil conducteur de l’ensemble de la conception du groupement constitué de Spie batignolles sud-est, CRR Architecture, Ingerop, SPIE Industrie & Tertiaire, Etamine, R2M, VENATHEC et ABO-ERG géotechnique. Les équipes ont donc imaginé un bâtiment volontairement sobre, se développant sur un faible nombre de niveaux, en limitant les transferts verticaux pour favoriser les connexions entre services et raccourcir les parcours entre eux. Il s’élève donc uniquement sur 3 niveaux, représentant une surface de plancher de 7 600 m² : un niveau de sous-sol pour accueillir un parking souterrain de 89 places ; un rez-de-chaussée avec l’aménagement de locaux de vie (restauration, vestiaires, espaces de détente…) à destination de l’ensemble du personnel, de locaux de stockage de médicaments et du garage, en majorité tempéré, pour le stationnement total de 14 ambulances et autres véhicules ainsi que des locaux tertiaires propres aux fonctions du SMUR ; un dernier niveau en R+1 pour le centre d’appels du Samu et le centre anti-poison, les services administratifs dont la Cellule d’Urgence Médico-Psychologique, des espaces de repos et une dizaine de chambres pour le personnel assurant des gardes de 24h.
 
Une excellence environnementale
 
Par son cahier des charges, l’AP-HM a imposé le respect d’exigences environnementales ambitieuses dans le cadre de la réalisation du nouveau bâtiment qui abrite les activités du Samu et du centre anti-poison de la Timone. Celles-ci visent la conception d’un bâtiment exemplaire sur le plan environnemental, énergétiquement performant et durable dans le temps, permettant également de faciliter les futures opérations de maintenance. En effet, contrairement aux bâtiments de santé recevant des patients avec des zones techniques intégrant du process, le bâtiment du Samu et du centre anti-poison est plus proche d’un bâtiment tertiaire plus classique. L’application de démarches environnementales strictes pour atteindre des consommations énergétiques réduites et maîtrisées s’appliquent idéalement à ce type de bâtiment. Dans sa proposition et conformément à la demande du maître d’ouvrage, Spie batignolles sud-est et ses partenaires ont inscrit l’opération dans la démarche BDM pour Bâtiment Durable Méditerranéen, développée par l’association EnviroBat, visant le niveau « Or », le plus élevé. Cet objectif sera permis grâce à l’installation d’une surface de 300 m² de panneaux photovoltaïques en toiture (d’une puissance totale de 59.4 kWc), d’une pompe à chaleur à récupération d’énergie pour fournir les besoins en chauffage et en rafraîchissement, d’un système de ventilation naturelle, entre autres équipements éco-énergétiques. En parallèle, la construction sera réalisée dans sa quasi-totalité avec du béton bas carbone et intègrera des matériaux biosourcés, notamment pour les isolants en fibre de bois. Le sous-sol et le rez-de-chaussée intègreront une isolation par l’intérieur, tandis que le R+1 sera traité en ITE. Les différents vitrages seront pourvus de brises-soleil et de vitrage à protection solaire renforcée, afin de s’assurer d’une réduction des besoins thermiques tant en hiver comme en été.  L’ensemble de ces solutions permettra d’atteindre les exigences du label E3C1 dans le cadre de la nouvelle RE2020.
 
L’adaptation des méthodes constructives aux contraintes du site
 
Le futur bâtiment sera positionné entre une voie ferrée et un espace vert protégé qui ne doit souffrir d’aucun empiètement ni d’aucun abattage d’arbres. En ce sens, le groupement de conception/réalisation a proposé certaines techniques constructives et des aménagements spécifiques, pour que la construction ne présente aucun impact sur ces deux zones sensibles, situées de part et d’autre du bâtiment. Ainsi, le niveau de sous-sol n’est pas bâti sur la totalité de l’emprise du rez-de-chaussée (qui se trouve donc en porte-à-faux), il présente un léger décalage pour éviter toute fondation dans les plans contraints (P0/2/3) de la SNCF.  Bien que la voie ferrée ne soit empruntée uniquement que pour du fret de marchandises, à raison d’un flux quotidien, celle-ci a été traitée par les équipes comme une ligne de TGV avec un trafic voyageurs dense. Pour la réalisation des fondations, les équipes de Spie batignolles sud-est ont proposé la réalisation d’une paroi berlinoise côté voie ferrée, et d’une micro-berlinoise côté espace vert protégé. Concernant la paroi berlinoise, le terrassement sera exécuté par passes alternées, jusqu’au niveau du fond de fouille avec un béton projeté par la suite. Les voiles périphériques seront quant à eux créés à l’aide de prémurs. Le personnel du Samu et du centre anti-poison de la Timone intègrera leur nouveau bâtiment fin 2025.
 
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