Malgré le ciel de traine de la Covid-19 et le déclenchement de la guerre en Ukraine, 2022 ressort comme une bonne année en termes d’activité pour le bâtiment dont l’activité croît de 3,7 % en volume. Les trois grands marchés contribuent à ce mouvement : le logement neuf s’affiche à +5,1 % grâce à une bonne dynamique des mises en chantier sur 2021 et 2022 (environ 400 000 par an) ; l’activité en non résidentiel neuf progresse de 6,6 %, portée par les bâtiments industriels et assimilés, ainsi que les commerces ; enfin, l’amélioration-entretien se lit à +2,1 % et renoue quasiment avec son volume d’activité de 2019. En termes d’emploi, 2022 se solde sur la création nette de 15 000 postes –salariés et intérimaires en équivalent-emplois à temps plein (ETP)– dans le secteur, malgré une intensification des difficultés de recrutement.
PUBLICITÉ
La situation financière des entreprises resterait un sujet d’inquiétude, avec des trésoreries qui continueraient de se fragiliser et, par voie de conséquence, des défaillances plus nombreuses. De fait, le tassement des prix des matériaux observé depuis l’été 2022 se trouverait balayé par les effets de la crise de l’énergie début 2023. En outre, les salaires accélèreraient dans un environnement toujours clairement inflationniste, d’autant plus que le bâtiment doit déjà faire face à d’importants problèmes de recrutement. La grande question pour 2023 réside ainsi dans le fait de savoir jusqu’où les entreprises pourront répercuter ces hausses de coûts dans leurs prix, alors que les donneurs d’ordres subiront une diminution de leur revenu réel.