L’activité de l’artisanat du bâtiment a connu une hausse de + 0,5 % au 3e trimestre, puis s’est accélérée au 4e trimestre avec une croissance de 1,5 % portée notamment par la hausse de l’activité dans le neuf (+2,5 % contre +1 % au 3e trimestre) et un accroissement plus mesuré dans l’entretien amélioration (+1 % contre 0 % au 3e trimestre). La fin d’année 2020 a bénéficié d’un effet de rattrapage par rapport au 1er confinement. Selon l’enquête menée par la Capeb auprès de ses adhérents, 99 % des entreprises déclarent ainsi avoir pu poursuivre leur activité durant le deuxième confinement. Cette fin d’année a bénéficié d’un effet rattrapage suite au premier confinement : 74 % des entreprises déclarent une capacité de production supérieur à 90%. Cette dynamique permet ainsi de limiter la forte baisse de la croissance attendue sur l’année 2020 avec un résultat négatif de - 9 %, un chiffre relativement moins important que ne laissait présager la situation au 1er semestre. Cependant, la CAPEB reste prudente et alerte sur la baisse des autorisations et des permis de construire à prévoir dans les prochains mois qui va fortement peser sur cette dynamique de croissance. En effet, de décembre 2019 à novembre 2020, 389 000 logements ont été autorisés à la construction, soit 51 500 de moins qu’au cours des 12 mois précédents.
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Le volume d’activité des entreprises artisanales du bâtiment progresse de 1,5 % au 4e trimestre 2020 (par rapport au même trimestre de l’année précédente) et ce, quelle que soit leur taille. L’activité d’entretien-rénovation enregistre quant à elle une croissance mesurée de 1 % au 4e trimestre 2020. Dans le même temps, les travaux d’Amélioration de Performance Énergétique du Logement enregistrent une légère hausse de 0,5 % égale au trimestre de l’année précédente. Une hausse de la croissance ce trimestre qui ne doit pas occulter un recul marqué de -9,3 % pour les entreprises de moins de 10 salariés et de -7,7 % pour les entreprises de 10 à 20 salariés sur l’année 2020.
Une croissance estimée entre 5 et 6% pour 2021
« Les chefs d’entreprises redoutent en priorité un confinement total", ajoute J.C Repon, " on assiste à une sectorisation de l’économie entre ceux qui parviennent malgré tout à exercer leurs métiers et ceux qui en sont totalement empêchés. Une telle situation, tôt ou tard, si elle devait se poursuivre, pèsera sur le secteur du bâtiment. De la même manière, la montée du chômage et les baisses de revenus pourraient impacter l’activité de notre secteur. En revanche, nous fondons des espoirs sur la mise en oeuvre du plan de relance qui doit transformer les effets d’annonces gouvernementales en chantiers. Pour ce faire, nous saluons l’expérimentation pour deux ans de la qualification RGE-chantiers. Nous rappelons les autres demandes de la Capeb : poursuivre le travail engagé, à notre demande, de simplifier les dispositifs des CEE et de mettre en place sur le territoire des facilitateurs pour accompagner les entreprises au quotidien dans leurs demandes de qualifications RGE et de certificats d’économie d’énergie. Si, ce que je souhaite, la pandémie est maitrisée et si l’économie repart normalement, sans confinement partiel, 5000 emplois a minima pourraient être créés en 2021». Ainsi, l’année 2021 pourrait enregistrer une croissance entre 5 et 6 % dans l’artisanat du bâtiment qui s’apparente plus à un rebond technique qu’à une véritable reprise de l’économie d’avant la crise du Covid-19. En effet, le contexte économique étant tout à fait atypique, il est retenu ici des hypothèses de croissance et non pas la formulation de prévisions, comme habituellement.