On parle beaucoup d’immobilier vert, respectueux de l’environnement, ou encore de Smartcity. Nous avons demandé à Mohamed Dahrouch Directeur Opérationnel du promoteur immobilier Valoptim, de nous éclairer sur cette notion d’habitat "vert" et d’écologie dans l’immobilier.
 
Cc.com : Comment marier écologie et rentabilité dans l’immobilier ?
Mohamed Dahrouch : Nous avons trouvé notre équation pour la rentabilité de nos habitats « verts » en inscrivant notre démarche dans cette transition combinée de l’écologie et du numérique. Les habitants sont de plus en plus soucieux du réchauffement climatique et du déclin de la biodiversité. Nos prospects-clients souhaitent que l’acquisition de leur bien immobilier soit écoresponsable et respectueuse de l’environnement. Ils sont conscients que leur bien être doit se réaliser dans un cadre de « mieux vivre au sein de l’habitat ». Nous optimisons l’aspect financier à l’aide des nouveaux outils digitaux notamment et d’un marketing d’étude et opérationnel nous permettant de réunir rapidement les prospects-clients, en fait les membres de la future communauté devant vivre au sein de notre offre d’habitat hybride vert se situant entre habitat participatif et collaboratif.
 
Cc.com : Comment bâtir cette rentabilité ?
M.D. : La rentabilité « s’édifie » sur quatre axes. Tout d’abord, fidéliser les partenaires architectes et bureaux d’études portant un intérêt certain à la protection de l’environnement retenant une conception adaptée. Ensuite, optimiser les modes opératoires avec un souci d’amélioration des process hors site par une prise en compte systématique du retour d’expérience. Il faut également se remettre en question sans cesse sur le choix des matériaux écoresponsables ou biosoursés où l’offre du marché est toujours pertinente. Pour la structure et les parements des ouvrages nous retenons le bois d’origine de forêt durable pour un faible impact carbone. Enfin, nous devons utiliser les moyens digitaux, un véritable outil de contrôle et de performance des études, de la construction et de l’exploitation de l’ouvrage pour sa destruction et son recyclage. Les hypothèses et objectifs sont fixés par l’intermédiaire du carnet numérique pour une vérification et une amélioration du process constructif dans le sens large du terme. La maquette Bim est aussi un support important.
 
Cc.com : Dans quel type d’immobilier vert investir maintenant ?
M.D. : L’investissement à retenir est celui d’un habitat « vert hybride », tourné vers l’environnement et le vivant. Un habitat à taille humaine, où environnement, biodiversité et digital en milieu urbain se mêlent. Un recyclage des matériaux du site et l’utilisation des matériaux recyclés doivent s’imposer davantage, les déblais des terres inertes sont à utiliser en terre coulée adaptée par définition à chaque site. Un habitat où le lien humain et intergénérationnel est à privilégier, les moyens de communication et de mobilité au sein de la ville ou à l’échelle de quartier sont à développer encore pour un lieu de vie ouvert aux parcelles voisines pour le résident mais aussi pour la faune au sein d’une flore réintroduite en ville. Des appartements connectés certes mais aussi une résidence connectée aux infrastructures de transports pour une mobilité verte (un ascenseur ou un écran de hall d’entrée proposant par exemple le moyen de transport de l’instant à utiliser…) ; nous approchons le projet de la Smartcity, bien qu’en ce qui me concerne une ville ne peut être totalement « smart » que si elle est créée de toute pièce…L’immobilier vert est certainement créateur de valeur et un investissement à retenir.