Si la grande majorité des chantiers du bâtiment, 95 %, ont aujourd’hui redémarré, le rythme de production reste encore souvent ralenti. Focus sur les derniers obtacles pour une reprise normale du fonctionnement des chantiers dans l’enquête réalisée par le Réseau des CERC à la demande de la CAPEB et de la fédération française du bâtiment.

Le dernier volet de l’enquête "Suivi de la reprise des chantiers nâtiment suite à la crise du Covid-19" menée du 23 au 29 juin 2020 auprès de 1354 entreprises du Bâtiment, intervenant sur 11 005 chantiers par le Réseau des CERC, a révélé un niveau de fonctionnement des
chantiers presque revenu à la normale. En effet, au 29 juin, 95 % des chantiers dont 96 % pour le gros œuvre et 94 % pour le second œuvre étaient ainsi ouverts. Le niveau du retour à l’emploi atteint également 95 % des salariés et intérimaires ETP du secteur, présents avant la crise sanitaire, désormais en activité.
Pour autant, 78 % des chantiers affichent un niveau d’activité normal (80 % pour le gros œuvre et 77 % pour le second œuvre), c’est dire si subsistent encore des freins à une reprise normale de l’activité. L’enquête révèle ainsi que les principaux freins sont d’abors liés pour 23 % des entreprises à des problèmes d’approvisionnement en matériaux et/ou fournitures (notamment liés au transport et livraisons) et pour 12 %, à des problèmes d’organisation sur chantier (application des règles sanitaires, intervention des différents corps d’état …)
D’autres difficultés ont toutefois été signalées pour certaines entreprises. Pour 7 % d’entre elles, ce sont les conditions de reprise qui bloquent, car non finalisées par la maîtrise d’ouvrage ou maîtrise d’œuvre. Pour 3 %, ce sont des problèmes de personnel au sein de l’entreprise qui persistent et pour 2 %, les difficultés viennent du problème des surcoûts des chantiers qui n’est pas traité. Seuls 2 % font état de problèmes de gestion des questions sanitaires (masques, distance de sécurité, gel hydro alcoolique, etc.).  
Concernant la typologie des chantiers à l’arrêt, il est intéressant de souligner que 27 % des chantiers à l’arrêt au 29 juin sont sous maîtrise d’ouvrage publique.
Même si 81 % des entreprises prévoient de retrouver un niveau d’activité normal d’ici la fin d’année, le surcoût des chantiers lié à la crise sanitaire est une réalité : 45 % des entreprises estiment qu’il est d’au moins 5 % en moyenne et pour 15 % d’entre elles qu’il dépasse même les 10 %.