Le marché du logement neuf affiche des perspectives plutôt inquiétantes en cette fin d’annéee 2018. Faut-il réellement prévoir des jours difficiles pour le secteur du bâtiment en 2019 ?
 
Les chiffres sont effectivement parlants : entre juillet et septembre, les permis de construire étaient de 112 100 en baisse de 10,2% sur un an, et le nombre de mises en chantier itou avec 85 100 unités et un recul de 7,9%. Des chiffres étonnants alors que la construction de logements neufs connaît depuis deux ans une belle progression, néanmoins ternie cet été. Entre juin et août les permis de construire étaient en retrait de 12% comparé à la même période en 2017...
 
Certes, la situation n’est guère brillante pour le logement individuel et le logement collectif dont les permis de construire reculent respectivement de 10,9% et 17,1% sur la même période. Les mises en chantier suivent la tendance avec une baisse de 5% entre juin et août. Seul le logement individuel groupé tire son épingle du jeu avec une légère augmentation.
 
Ils sont nombreux à avancer des explications. Une période d’élections municipales en 2020 peu propice aux investissements, les économies demandées aux organismes HLM (1,7 milliard d’euros par an) qui pèsent pour 75% dans les ventes de logements... Tancé, le gouvernement a promis un projet de loi sur le logement voué à relancer l’offre nationale de logement.
 
Pour l’heure, au mois de septembre, les délais de chantier s’allongent dans l’individuel (5,4 mois), et le taux d’annulation de permis de construire augmente de +11,1%. La hausse est encore plus évidente dans le logement collectif (+26,2%) et bien supérieure à la moyenne de ces dernières années...

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