Hussor conçoit, fabrique et commercialise des coffrages métalliques utilisés par les constructeurs de bâtiments et d’ouvrages d’art. L’entreprise propose une gamme complète de coffrages : banches pour les murs, coffrages circulaires, coffrages "ailes de moulin" pour les poteaux de sections carrés ou rectangulaires, coffrages ronds à coquilles interchangeables pour les poteaux à sections circulaires et toutes sortes de coffrages spéciaux pour réaliser les ouvrages particuliers. Le fabricant fournit également des plates-formes de travail en encorbellement qui sont des passerelles de sécurité indispensables dans la plupart des cas de mise en œuvre des coffrages. Enfin, l’entreprise conseille ses clients pour une exploitation, dans les règles de l’art, des outils qu’elle fournit.
Emanation d’une entreprise individuelle de constructions métalliques, la Société R. Husson et Cie fut créée en 1960. Son activité est basée essentiellement sur la transformation et la mécano soudure de tubes d’acier.
Elle fabrique et commercialise principalement des échafaudages, des tribunes démontables, des podiums puis de tables de coffrage commercialisés sous la marque "Hussor".
En 1978, sentant que le marché de la table de coffrage s’essouffle, la société R. Husson et Cie lance sur le marché une banche révolutionnaire permettant un repliement intégral des accessoires dans l’épaisseur du panneau et un assemblage ne nécessitant pas d’éclissage pour la manutention.
Le début des années 1980 voit un démarrage rapide des banches repliables, les entreprises ayant pris conscience de son intérêt auprès des chantiers et des parcs matériels.
A la fin de l’année 1980, Roland Husson, fondateur de la société scinde celle-ci en deux, conservant la partie collectivités et la filiale Erecta, et cède la partie coffrages, hangars et préfabrication.
En 1985, après la reprise de la partie coffrages par R. Husson et Cie des investissements importants sur l’étude et la mise en place de matériels aux techniques les plus modernes ont permis à la société de se placer à la pointe des marchés français et de l’exportation.
Ainsi, en 1993, R. Husson et Cie S.A. devient Hussor S.A. et SAS en février 2005.
Son chiffre d’affaires est passé de 18 921 à 37 157 K€ de 2005 à 2008 pour un résultat net passant de 988 à 1995 K€ sur la même période.
Une utilisation de toute la palette des droits de propriété industrielle
Dans un souci constant d’amélioration de ses produits, la société Hussor oriente ses recherches dans deux domaines particuliers : évolution des matériels existants et diversification des produits. Après étude et en liaison étroite avec ses clients, le constructeur teste les prototypes sur les chantiers.
La société a investi en 2000 dans la conception et la construction d’une unité de production de coffrages composites, permettant de prendre une avance significative dans le domaine du coffrage. La performance des chantiers, au niveau du gros œuvre, est liée à la performance des coffrages. Dans ce monde concurrentiel, l’idée nouvelle, le concept novateur a un impact direct sur l’ergonomie de coulage du béton, donc sur la performance, la qualité, l’environnement et la sécurité des opérateurs des chantiers.
Hussor doit sa survie à une politique d’innovation très proche des besoins des chantiers et à une réactivité unique de réponse aux problèmes techniques spécifiques de ses clients.
La propriété industrielle est, pour l’entreprise, un atout commercial et un vecteur de communication.
La stratégie en terme de propriété industrielle a un effet direct sur le développement de Hussor, et la référence "INPI" est, pour leurs clients, une preuve de leur capacité d’innovation et de leur avance technologique. Pour éviter d’être copiée par des concurrents aux moyens industriels plus puissants, Hussor doit protéger ses innovations principalement par des brevets (34 brevets en vigueur en France et en Europe). A titre d’exemple, le brevet du procédé dit "face coffrante en tôle T’CAR" représente actuellement 60 % des ventes de coffrages. La protection des marques (8 marques en vigueur) ainsi que des dessins ou des modèles (4 modèles en vigueur) complète celle découlant des brevets d’invention.
Le pourcentage du chiffre d’affaires consacré à la Recherche & Développement s’élève, au 1er semestre 2009, à 0,5 % du chiffre d’affaires ; chiffre particulièrement honorable pour une entreprise de mécano-soudure.
Comme le soulignent Yves Couillard, directeur général (à gauche sur la photo) et Arthur Ahr, directeur technique (à droite) : "L’innovation, chez Hussor, est un processus collégial. Nos clients ont coutume de nous solliciter pour des améliorations produits. Nous nous déplaçons alors sur les chantiers, parlons de nos produits avec les utilisateurs et avec ceux qui les entretiennent. A chaque étape, nos idées leur sont soumises, sous forme de croquis, puis, après retravail par les ingénieurs, sous forme de prototypes. C’est ainsi que nous avons mis au point une banche révolutionnaire dont la face coffrante en tôle contient 17 % de chrome afin d’éviter le risque de corrosion. Au-delà de seuil, le produit perdrait en effet ses propriétés d’assemblage magnétique".