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Véhicule industriel : le BTP à bonne allure

PUBLIÉ LE 11 JANVIER 2022
LA RÉDACTION
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Véhicule industriel : le BTP à bonne allure
La société 2DTV et le groupe Daniel proposent le camion convoyeur Ultralite, capable d’assurer un service de livraison efficace et polyvalent aux chantiers de construction. Crédit : 2DTV/Groupe Daniel
Le véhicule industriel (VI) aura somme toute bien performé au 1er trimestre 2021, marqué par un CA de + 69 % en mai. Avant que le dérèglement des chaînes de production ne s’en mêle. Le segment du BTP continue quant à lui de progresser.
 


« En 2021, la reprise du marché tracteurs est un peu supérieure à celle des porteurs, mais nous laisse néanmoins loin du niveau historique de ce segment et ce, pour la deuxième année consécutive. Le score du marché porteurs reste satisfaisant dans ce contexte, même si dorénavant règne une forte incertitude sur les délais de livraison à venir. Le marché du véhicule d’occasion (VO) se porte bien, au regard de la situation de pénurie partielle du marché du véhicule neuf (VN), en tant que substitut ponctuel », analyse l’Observatoire du Véhicule Industriel en préambule lors de la publication de ses prévisions 2022. Cette pénurie à l’échelle mondiale est à l’origine d’une hausse des prix, conséquences d’une demande supérieure à l’offre. Le marché VO prend du galon, à court et moyen terme, boosté par la demande des entreprises dans l’attente de disponibilités des VN. « D’où des hausses des prix estimées à 15% pour les tracteurs et 20% pour les porteurs », indique l’OVI. Les prix des véhicules utilitaires légers (VUL) VO ont également progressé de 10% malgré une demande stable. Les stocks de VO sont historiquement bas et la situation devrait se confirmer en 2022. De ce fait, les délais de revente des VO sont toujours bas, avec un délai de 30 jours pour les tracteurs en 2021 et 37 jours pour les porteurs.
 


Le plan de relance sert le BTP

Le BTP, second marché majeur de ventes de véhicules utilitaires (VI – VUL), le chiffre d’affaires est nettement en hausse, à +15%, sous l’impulsion notamment du plan de relance pour le TP et de la dynamique du marché de la rénovation pour le bâtiment. Une progression qui devrait diminuer en 2022 (+4,5%), l’activité montrant un essoufflement au 3ème trimestre 2021, cependant les carnets de commande sont supérieurs à leur moyenne historique (à 8.8 mois). Le secteur de l’entretien rénovation est dynamique (croissance 2 fois supérieure à celle de la construction neuve) avec des carnets de commande qui s’amélioraient en novembre 2021, cependant les difficultés d’approvisionnement et les problèmes de main d’œuvre risquent d’entraîner également une hausse des prix début 2022. L’activité des entreprises artisanales du bâtiment enregistre une hausse de 4% par rapport à 2020 et les carnets de commande représentent 103 jours de travail, soit une progression par rapport à la même période en 2020. « Le marché du BTP a conservé en 2021 son rôle essentiel dans la tenue du marché VI, mais devra composer avec les délais de livraison hors normes. En parallèle, la hausse des coûts de production se confirme (+3,3% depuis le début de l’année), ce qui présente un risque de perturbation pour la relance du secteur dans les prochains mois. Une étude de la CEPME relève, en effet, que les TPE-PME du secteur de la construction sont particulièrement impactées par la hausse des prix des matières premières et les difficultés d’approvisionnement », commente l’OVI.

L’approvisionnement, un défi
 


Les difficultés d’approvisionnement ont touché de plein fouet les carrossiers constructeurs en 2021 et le seront encore en 2022, si l’on en croit les prévisions de la FFC Constructeurs. « La carrosserie construction requiert par nature de nombreuses matières premières, produits semi finis et finis nécessaires à la transformation des véhicules. La perturbation de la chaîne logistique globale entraîne des questions majeures et cumulatives : quelles productions, dans quels délais et à quels prix ? », rappelle l’OVI. En attendant, les immatriculations de porteurs étaient en hausse de +2,8% sur les 11 premiers mois de 2021. Les véhicules spécifiques dédiés au BTP et les bennes, soit 40% des immatriculations des VI porteurs, sont restés stables, ce qui fait de 2021 une année moyenne mais toujours vitale pour ce segment de marché. Dans l’ensemble, le marché porteur réalise une performance moyenne, mais respectable. Le marché du VUL carrossé a presque compensé sa perte de 2020 et surpassé le marché global avec son segment phare des bennes à son meilleur niveau depuis 20 ans ainsi que les plateaux qui connaissent une croissance forte. « Le marché de la semi-remorque, avec un peu moins de 22 000 unités à fin novembre, a retrouvé son niveau de 2020 et un trend annuel tout à fait correct avec des segments qui progressent tels le dry fret (PLSC, fourgons, bâchées) (+4%), ainsi que les bennes (+2%) », précise l’OVI.
 


Un an d’attente

Les distributeurs sont les premiers à souffrir des délais de livraison de VN qui atteignent quasiment une année. Cet allongement s’accompagne en plus d’une hausse de prix, estimée à +10% pour les tracteurs et +9% pour les porteurs. Fin 2021, les carnets de commande restent en hausse avec 62% pour les commandes de tracteurs et 23% pour les porteurs. « Ils se transforment d’ailleurs en stock plus qu’en livraison, ce qui nécessite de trouver des solutions intermédiaires, notamment pour les véhicules sous contrats d’entretien et arrivant à échéance. Selon les experts de l’OVI, les investissements consacrés au développement du parc VI s’établissent à 22% alors qu’ils stagnaient à 15% depuis plusieurs années », souligne l’Observatoire.
 


Progression attendue en 2022

Les marchés de ventes d’utilitaires (VI-VUL) et leur marché sous-jacent BTP connaissent une phase ascendante en termes de chiffre d’affaires : les activités de construction devraient progresser en 2022 (+4,5%), et ce malgré la hausse des coûts et les problèmes de recrutement. Pour sa part, au-delà des volumes d’immatriculations, le marché du VI devrait connaître une nouvelle hausse des prix tant en VN qu’en VO. Dans ce contexte, l’OVI envisage une fourchette de prévisions dont le point bas serait équivalent aux chiffres constatés en 2021 et dont le point haut pourrait atteindre la barre historique des 50 000 immatriculations. 2022 sera un exercice particulier déjà très largement engagé en termes de stocks de commandes, donc d’immatriculations à venir, mais sous contrainte de capacité de livraison (2023 pour certaines ?).
 


« Malgré le contexte difficile dû à la pandémie, l’économie mondiale a bien résisté en 2021 au point d’être déjà revenue vers une trajectoire proche de son niveau d’avant crise. Cette situation économique globalement positive s’est accompagnée, en France, d’un faible niveau de défaillances et d’une forte reprise de l’emploi en contrepartie d’une hausse des prix de l’énergie et plus largement des matières premières. Des tensions sur l’ensemble des chaînes de production de nombreux produits se sont révélées, ce qui a engendré un déséquilibre de l’offre et des incertitudes en termes de délai de livraisons et de prix. Le marché du VI a été largement impacté par ces tensions accumulant un stock de commandes à un niveau historique. Dans ce contexte, la mise en œuvre de la transition énergétique qui reste un sujet brulant, s’accompagne de la nécessité de se fixer un cadre plus réaliste afin de permettre une mise en œuvre efficace. En résumé, il conviendra de s’adapter au mieux à un marché déstructuré en 2021 et qui devrait le rester en 2022 » déclare Jean-Michel Mercier, Directeur de l’Observatoire du Véhicule Industriel.


 
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