Le spécialiste du pneumatique conserve une « situation financière solide reconnue par les agences de notation pour traverser la crise », mais il a souffert de l’effondrement de la demande mondiale entre janvier et juin 2020. Outre son chiffre d’affaires en baisse de 20,6 %, son résultat opérationnel s’élevait fin juin à – 136 millions d’euros, ce qui a conduit le manufacturier à réduire ses investissements d’environ 30 %, soit 500 millions d’euros, mais aussi à diminuer son dividende (2 euros contre 3,85 euros initialement envisagé).
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À noter que, selon Michelin, les ventes de pneumatiques pour mines de surface, de pneus agricoles de remplacement et de bandes transporteuses ont mieux résisté à la crise que celles des pneus pour le secteur de la construction.
Enfin, il convient de saluer la mobilisation des salariés au plus fort de la crise sanitaire, puisqu’ils ont produit sur plusieurs sites industriels des masques et du gel hydroalcoolique, ce qui s’est traduit par des charges supplémentaires estimées à 77 millions d’euros.
Par ailleurs, Michelin n’a sollicité aucune aide de l’Etat, même si la mise en place du chômage partiel suite à la fermeture des sites a entraîné le versement de 140 millions d’euros d’indemnisations aux salariés concernés.