Répondre aux besoins de ses clients passe aussi par la fourniture de matériels adaptés aux environnements contraints. Des centres-villes urbains aux espaces souterrains, le matériel électrique est sur toutes les lèvres. Loxam lui a ouvert largement son parc et compte bien lui faire davantage de place dans les prochaines années.
“A ce jour, plus de 25% du parc Loxam est électrique”, livre Pierre-Yves Rallet, directeur marketing et communication. Un choix qui semble logique quand on connaît la radicalisation des règlementations européennes en matière d’émissions de CO2. Paris ne fait pas exception à la règle. La pollution, le bruit et les poussières sont venus à bout de l’automobile qui en est peu à peu bannie. Et force est de constater, au vu des exigences de la Société du Grand Paris, que les machines diesel le seront bientôt aussi. Sur le chantier du supermétro, les lots incluent désormais des clauses d’innovation sur le matériel. “Le maître d’ouvrage est notamment friand de matériels électriques ou hybrides pouvant circuler en zone urbaine sensible. Nous sommes également confrontés à des demandes de matériel particulier adapté aux environnements souterrains”, indique le président de Loxam, Gérard Deprez.
Parce que le Grand Paris assurera une activité de 10 à 15 ans au marché de la construction en France, il n’est pas interdit de penser que la région Ile-de-France sera une zone géographique de croissance. Loxam n’en pense pas moins puisqu’il a ouvert une agence dédiée au Grand Paris en charge de la coordination des interventions complexes. “Ce projet, du fait de son caractère ultra-urbain, nécessite des livraisons de nuit sur des sites exigus oú l’espace est quasi nul. Ces chantiers sont hors normes et doivent donc être traités avec des moyens et une organisation spécifiques”, poursuit Stéphane Henon, directeur général de Loxam. Une “ruche” qui devrait assurer au loueur une croissance à deux chiffres au cours des prochaines années.
Maintenance minimum
Il serait dommage de faire l’impasse sur la qualité principale d’un matériel électrique aux yeux d’un loueur dont la maintenance est le principal métier. Si le caractère écologique de ce type de machine est apprécié, son affranchissement des nécessaires opérations de maintenance l’est encore plus ! “L’arrivée des matériels électriques représente un grand pas en avant", juge Dominique Cadei, directeur technique de Loxam. Leur maintenance réduite au minimum permet d’obtenir un taux d’occupation maximum. "Et si l’on souhaite parvenir à un parc 100% électrique dans 10 ans, nous devons acheter maintenant”, insiste le responsable. Ne nous leurrons pas. Ce choix ne sera toutefois pas sans conséquence. Les techniciens peu habitués à ce type de matériels devront suivre une formation. Un moindre mal.
Stéphane Henon, directeur général de Loxam. Crédit photo : BTP Magazine