LafargeHolcim annonce pour 2017 une hausse de 4,7% de son chiffre d’affaires, grâce notamment à une croissance des volumes de ciment. Mais après prise en compte de l’impact des cessions (-6,5%) et des effets de change (-1,1%), le chiffre d’affaires a reculé de 2,9% à 22,3 milliards d’euros. Un chiffre symptomatique de la mauvaise performance de ses résultats annuels plombés par une perte de 1,38 milliard d’euros contre un bénéfice de 1,7 milliard d’euros un an plus tôt. A cela il faut ajouter des dépréciations d’actifs à hauteur de 3,24 milliards d’euros. Des dépréciations qui ont principalement concerné le goodwill (la différence entre l’actif net du bilan d’une entreprise et sa valeur de marché) et des actifs réévalués dans le cadre de regroupements d’entreprises. Hors dépréciations d’actifs et cessions, son bénéfice par action s’est malgré tout accru de 11,9% par rapport à l’année précédente.
LafargeHolcim qui s’est séparé en 2017 de son p-dg Eric Olsen suite aux affaires révélées sur les ventes du cimentier en Syrie, a nommé en septembre dernier son nouveau patron. Jan Jensich a fixé de nouveaux objectifs au groupe suisse à l’horizon 2022 avec une stratégie de croissance annuelle du chiffre d’affaires de 3 à 5 % et un retour sur capital investi à plus de 8%.
Concernant la performance par région, en Europe, le groupe annonce un contexte de marché plus favorable au 4ème trimestre, qui associé à un effort persistant de maîtrise des coûts a “contribué à une nouvelle expansion des marges”. Au Royaume-Uni, le cimentier parle “de bons résultats dans un marché résilient”. D’autre part, toujours selon LafargeHolcim, “les marges de la contribution de la France se sont améliorées au cours du dernier trimestre 2017, alors que la réorganisation de notre réseau industriel portait ses fruits et que les marchés continuaient à se redresser”. En 2018, LafargeHolcim table sur une croissance de son chiffre d’affaires de 3 à 5%.
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