Maurice Stanich a tout lieu d’être satisfait des résultats de l’entreprise dont il est le président-directeur général. En effet, Montabert a renoué avec le profit dès décembre 2009, c’est-à-dire, bien avant la plupart de ses concurrents et, plus généralement, des constructeurs de matériels.

« À partir de là, précise-t-il, Montabert n’a cessé de faire des profits. En 2010, par exemple, ils se sont élevés à 5 millions d’euros pour un chiffre d’affaires, CA, de 75 millions d’euros ».

Il en sera de même en 2011 où il table sur 11 à 13 M€ de profit pour un CA tournant autour de 90 M€. « En juillet dernier, nous avons atteint un résultat d’exploitation de 1,3 M€ pour un CA de 7,6 M€ ».

Ces résultats sont obtenus à 60 % en Europe élargie, dont 15 % en France, et 40 % au grand export, notamment en Chine, avec les marteaux de la gamme Blue Line.

Ils le sont également, pour l’ensemble des marchés, grâce au développement de nouveaux produits, dans toutes les lignes de produits y compris en haut de gamme, par exemple, avec le modèle V 4500 de 4,5 t pour des porteurs de 50/60 tonnes.

« L’objectif permanent de la marque, poursuit le Pdg de Montabert, est de réduire les coûts de production tout en maintenant le niveau très élevé, quasiment sans équivalent, de nos produits ».

À cet effet, de lourds investissements sont en cours de finalisation pour le site de Saint-Priest : un centre d’usinage de 1,5 M€ en 2011 et quatre nouvelles machines de production de pièces d’un montant global de 3,5 M€ en 2012.

Mais il est un autre sujet de satisfaction pour Maurice Stanich. Tout en étant l’une des parties intégrantes, et non des moindres, du groupe Doosan, Montabert est demeuré un constructeur français qui investit en France pour concevoir, développer, fabriquer et commercialiser des marteaux français : « Doosan investit à Saint-Priest, martèle Maurice Stanich. Il faudrait que les rares constructeurs encore présents en France en fassent de même, car ici, nous avons le savoir-faire en matière de mécanique. Il faut le préserver et même le développer et il faut que nos clients français et européens en aient bien conscience et ne cèdent pas trop facilement au chant souvent éphémère des sirènes. Il faut miser sur la qualité de la fabrication et du service plutôt que de s’en tenir au seul prix ».